Des milliers de réfugiés ivoiriens au Liberia risquent d'être à court de vivres dans trois mois, en raison d'une crise alimentaire profonde, a appris mardi l'AFP auprès du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
"Le principal besoin des réfugiés (ivoiriens) aujourd'hui est la nourriture.Le Programme alimentaire mondial (PAM) est confronté à des difficultés, donc j'appelle la communauté internationale à leur venir en aide", a affirmé à l'AFP le chef du bureau du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR)HCR à Monrovia, Khassim Diagne.
"Selon le PAM, il y a encore des vivres pour trois mois mais après, ce sera compliqué", a-t-il ajouté.
Quelque 100.000 Ivoiriens s'étaient réfugiés au Liberia, après avoir fui en 2010-2011 le conflit post-électoral dans leur pays, qui a pris fin en avril 2011 avec le renversement du président Laurent Gbagbo et l'arrivée au pouvoir du vainqueur de l'élection d'octobre 2010, Alassane Ouattara.
Le HCR et la Commission libérienne de rapatriement et de réinstallation des réfugiés ont organisé un retour volontaire pour des dizaines de milliers d'entre eux mais quelque 52.000 restent encore, la plupart dans des camps.
Le HCR a organisé samedi une mission pour vingt responsables, issus de pays et d'organisations représentés au Liberia, afin de constater les conditions de vie des réfugiés dans les camps à la frontière entre le Liberia et la Côte d'Ivoire.
"Nous avons organisé cette mission pour donner aux ambassadeurs la possibilité de voir comment les dons de leurs pays ont été utilisés et pour qu'ils discutent directement avec les réfugiés qui ont manifestent besoin d'assistance supplémentaire", a indiqué M. Diagne.
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