La femme de l'ex-président libérien Charles Taylor, condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l'humanité pour son rôle sanglant pendant la guerre civile en Sierra Leone, se plaint du sort de son mari, emprisonné dans le nord-est de l'Angleterre en compagnie de "grands criminels".
"Il est incarcéré à la prison de Frankland", un centre pénitentiaire de haute sécurité près de Durham, a affirmé son épouse, Victoria Addison Taylor, dans un entretien avec un journaliste de l'AFP à Monrovia, donnant ainsi la première indication du lieu de détention de M. Taylor, jusqu'alors tenu secret.
"Il a été emmené dans cette prison où des grands criminels, terroristes et autres criminels britanniques de droit commun sont détenus, et il est maintenant classé comme un prisonnier à haut risque.(...) Il est en train d'être humilié, et on ne peut pas traiter ainsi un ancien chef d'Etat", a dit Mme Taylor.
Une source gouvernementale britannique a indiqué à l'AFP que Charles Taylor étant "un prisonnier condamné", il était traité comme tel."Il n'y a pas de traitement spécial qui lui est accordé à cause de son ancien statut".
Charles Taylor, qui était aux Pays-Bas depuis l'ouverture de son procès en 2007, a été transféré le 15 octobre en Grande-Bretagne par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), qui l'a jugé et a tenu secret son lieu de détention.
Taylor avait souhaité purger sa peine dans une prison au Rwanda, afin d'être plus près de sa famille.
Le porte-parole de la famille Taylor avait dénoncé fin octobre de mauvais traitements à son égard dans sa prison britannique, ce que les services pénitentiaires britanniques avait alors qualifié d'allégations "complètement absurdes".
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