Une équipe mixte du Département des enquêtes criminelles, de l'Autorité générale pour la recherche et l'identification des disparus, et du département de la médecine légale, "seule habilitée à accéder aux fosses communes à Tarhouna, a extrait 10 dépouilles non identifiées" dans une zone de la ville où de nombreuses dépouilles avaient déjà été retrouvées, a indiqué le ministère sur sa page Facebook. Parmi celles extraites jeudi, "trois corps ont les yeux bandés et poings liés", précise le communiqué. L'existence de plusieurs charniers et fosses communes à Tarhouna avait été signalée après le départ de la ville en juin 2020 des forces du maréchal Khalifa Haftar. L'homme fort de l'Est libyen avait tenté sans succès d'avril 2019 à juin 2020 de conquérir la capitale Tripoli, à 80 km plus au nord-ouest, et où siège le GNA, reconnu par l'ONU.Les deux autorités rivales se disputent le pouvoir en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.Mais après la signature d'un cessez-le-feu en octobre dernier, les adversaires libyens ont retrouvé le chemin du dialogue politique, encouragés par l'ONU, afin d'acheminer la Libye vers une solution politique avec notamment l'organisation d'élections présidentielle et législatives prévues cette année.Depuis le retrait des pro-Haftar de Tarhouna, plus d'une centaine de corps été exhumés selon un bilan présenté en novembre par l'Autorité chargée des disparus, qui dépend du GNA. Le 11 janvier, les autorités avaient exposé à Tripoli les effets personnels de corps non identifiés pour aider leurs proches à les reconnaitre. Et, mercredi, le ministère de la Justice a annoncé que "les corps de deux soeurs, âgées de 39 et 46 ans, disparues le 5 avril 2020 à Tarhouna", avaient été identifiés par leur famille grâce à cette initiative.
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