Le Congrès général national (CGN, Parlement) a ratifié lundi la nomination d'Ahmed Miitig comme Premier ministre, par une décision signée par son président, au lendemain d'un vote chaotique.
"Ahmed Omar Miitig est nommé chef du gouvernement de transition et chargé de former son cabinet et le présenter au CGN pour obtenir sa confiance dans un délai de 15 jours", selon le texte d'une décision signée par le président du Congrès Nouri Abou Sahmein et publiée sur le site du CGN.
Un député, Tahar al-Mokni, a confirmé à l'AFP que la décision avait bien été signée par M. Abou Sahmein, qui n'avait pas assisté au vote dimanche.
Le président du Congrès est absent de la scène publique depuis plusieurs semaines.Plusieurs députés réclament sa démission, après son implication présumée dans une affaire de moeurs.
Récemment, le Congrès a indiqué que M. Abou Sahmein était à l'étranger "pour des soins".
On ignore pour le moment, si la décision de M. Abou Sahmein, lui même contesté, allait mettre un terme à une querelle politico-juridique, autour de l'élection de M. Miitig, rejetée par plusieurs députés et par le vice-président du Congrès, Ezzeddine Al-Awami, qui présidait la session du vote.Ce dernier avait annulé la nomination du nouveau Premier ministre.
Contacté par l'AFP, le porte-parole du gouvernement sortant, Ahmed Lamine, n'était pas en mesure de commenter la décision du CGN.
M. Awami avait adressé dimanche deux lettres au gouvernement et aux membres du CGN, dans lesquelles il affirme que l'élection de M. Miitig était "nulle et illégale" et demandé au chef du gouvernement actuel, Abdallah al-Theni, de continuer à gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau Premier ministre.
Le gouvernement sortant avait alors indiqué qu'il allait appliquer les directives qui lui sont parvenues de la présidence du Congrès.
M. Miitig avait été élu initialement avec 113 voix, en deça du nombre requis de 120 votes favorables.
Mais après l'annonce du résultat, des députés ont laissé le vote ouvert pour des retardataires, pour atteindre finalement 121 voix.
Le nouveau comptage a provoqué une querelle au Congrès, sur fond de lutte d'influence entre islamistes et libéraux.
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