Une centaine de Tunisiens enlevés lundi par un groupe de Libyens armés en Libye ont été relâchés mardi soir et la Tunisie a de son côté libéré trois Libyens arrêtés le 14 avril sur son territoire, a annoncé mercredi le ministère tunisien de l'Intérieur.
"Les Tunisiens séquestrés en Libye ont été libérés", a annoncé le ministère dans un communiqué, affirmant que la prise d'otages avait été commise en représailles à l'arrestation de ressortissants libyens.
Les autorités libyennes avaient démenti le rapt mardi, affirmant qu'"il n'y a eu aucun enlèvement de Tunisiens".
Le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur a confirmé mercredi l'AFP le dénouement de la prise d'otages.
Le ministère de l'Intérieur a fait état d'une "collaboration avec les autorités libyennes pour assurer un sauf conduit aux Tunisiens enlevés".
La Tunisie a de son côté relâché trois Libyens arrêtés le 14 avril à Ben Guerdane, près de la frontière tuniso-libyenne, a ajouté le ministère affirmant que ces ressortissants ont regagné leur pays par le poste-frontière de Ras Jdir (sud-est).
La Ligue tunisienne des droits de l'Homme a confirmé mercredi ce dénouement et s'est réjouie de la remise en liberté des Tunisiens.
"Une vingtaine parmi les travailleurs engagés par une société de travaux publics pour le compte d'une compagnie pétrolière sont attendus à Sfax pour une période de repos", a indiqué à l'AFP Lassad Jamoussi, président de la LTDH dans cette ville du sud-est.
Le rapt d'une centaine de Tunisiens par un groupe de Libyens armés à Zaouia, ville côtière à 50 km à l'ouest de Tripoli, avait été annoncé mardi à Tunis, une information aussitôt démentie par les autorités libyennes.
Lassad Jamoussi avait indiqué à l'AFP qu'une "unité révolutionnaire libyenne avait capturé lundi soir une centaine de Tunisiens travaillant dans la région de Zaouia, en Libye, pour réclamer la libération de quatre Libyens détenus en Tunisie".
La prise d'otages visait à faire libérer le frère du chef du groupe de ravisseurs, qui figurait parmi les Libyens arrêtés en Tunisie et soupçonnés de trafic de stupéfiants et d'armes "éventuellement", selon M. Jamoussi.
A Tripoli, un porte-parole du ministère libyen de l'Intérieur avait démenti mardi ces informations."Nous démentons cette information.Il n'y a eu aucun enlèvement de Tunisiens", avait indiqué à l'AFP le colonel Abdelmonem Ayad, un porte-parole du ministère de l'Intérieur, sans donner de détails.
Le vice-président de la Haute commission de sécurité qui dépend du ministère libyen de l'Intérieur Khaled Zambo avait accusé des responsables de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi qui ont trouvé, selon lui, refuge à Ben Guerdane, d'être derrière ces troubles qui visent à "détériorer" les relations tuniso-libyennes.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères avait aussi annoncé le rapt lundi soir de 80 Tunisiens par des Libyens armés, sans préciser le lieu, ni les circonstances de leur enlèvement."Il s'agit du même groupe, ils sont 80 selon nos indications", avait indiqué à l'AFP Taoufik Hnana, porte-parole du ministère.
La Tunisie a de son côté relâché trois Libyens arrêtés le 14 avril à Ben Guerdane, près de la frontière tuniso-libyenne, a ajouté le ministère affirmant que ces ressortissants ont regagné leur pays par le poste frontière de Ras Jdir, dans le sud-est de la Tunisie.
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