"Nous pensons que la lutte contre le terrorisme ne peut être menée par un seul Etat. Il faut mutualiser les efforts, se tenir informé et essayer de mettre ensemble nos moyens (...) pour lutter efficacement contre ce fléau", a déclaré M. Ouattara, à l'issue d'une réunion avec son homologue burkinabè.Arrivé la veille à Ouagadougou en compagnie de son chef d'état-major des armées, Birahima Ouattara, frère du président ivoirien, a également rencontré le chef de l'Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.Le ministre burkinabè Cheriff Sy a lui noté qu'il y avait "déjà une commission qui réunissait les cadres de défense, de sécurité et du renseignement des deux pays. Cette visite a permis de réactiver toutes ces structures afin d'y donner des instructions claires pour qu'un certain nombre de missions puissent se réaliser"."Nous collaborons parfaitement. Nous avons eu à mener un certain nombre d'opérations de sécurisation de nos frontières, de lutte contre le terrorisme ensemble", s'est réjoui M. Sy,précisant qu'il s'agit désormais de "définir une stratégie commune".Pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à de fréquentes attaques jihadistes ayant fait plus de 1.300 morts et ayant contraint plus d'un million de personnes à fuir leurs foyers.Longtemps épargnée par les groupes jihadistes, la Côte d'Ivoire a enregistré sa première action jihadiste meurtrière en 2016 lorsque 19 personnes, dont de nombreux occidentaux, ont été tués à Grand-Bassam.Depuis 2020, ce pays a subi de nouvelles attaques dans le nord, frontalier du Burkina.Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, une attaque contre l'armée ivoirienne s'est produite à Kafolo, dans laquelle 14 soldats avaient été tués.Le 29 mars, "une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso" avaient attaqué une position de l'armée à Kafolo. Bilan : "deux soldats tués et quatre blessés" et "trois terroristes tués et quatre interpellés", selon l'état-major ivoirien. Une autre attaque avait visé un poste de gendarmerie à Kolobougou, localité également frontalière du Burkina Faso. Un gendarme avait été tué et un autre blessé, selon l'armée.
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