Les manifestants se dirigeaient vers le Parlement, protégé par d'importants effectifs des forces de l'ordre, où ils projettent de rester rassemblés jusqu'à vendredi.De nombreux magasins de la capitale sont restés fermés jeudi matin en prévision de cette nouvelle journée de protestation.Un défilé identique est prévu à Blantyre, la capitale économique malawite. Mais en début de matinée, un groupe de manifestants a été pris à partie par des personnes vêtues de tee-shirts de la formation au pouvoir, le Parti démocratique progressiste (DPP), qui les ont dispersés violemment au vu et su de la police, a constaté un journaliste de l'AFP."Ils tentent de distraire notre attention", a réagi auprès de l'AFP Gift Trapence, vice-président de la Coalition des défenseurs des droits de l'homme, un collectif de la société civile qui a appelé à des manifestations nationales jeudi et vendredi. "Nous savons que ces bandits veulent provoquer des violences. Nous avons saisi la police", a-t-il ajouté.Le Malawi, petit pays d'Afrique australe, traverse une crise politique depuis la réélection, le 21 mai, de Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014.Le chef de l'Etat sortant a été réélu avec 38,57% des suffrages, soit 160.000 voix d'avance sur son principal adversaire Lazarus Chakwera, crédité de 35,41% des voix.M. Chakwera et Saulos Chilima, arrivé troisième du scrutin, dénoncent depuis des fraudes, citant l'utilisation de feuilles d'émargement non officielles, des ratures et, surtout, de nombreux bulletins de vote recouverts de correcteur blanc.Ils ont saisi la justice pour obtenir l'annulation de l'élection et multiplient depuis les manifestations, dispersées à plusieurs reprises par les forces de l'ordre par des gaz lacrymogènes.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.