Malawi: le président refuse de promulguer les lois pour un nouveau scrutin

Cette décision devrait retarder la tenue de cette élection, prévue en mai de cette année.Au pouvoir depuis 2014, M. Mutharika avait été déclaré vainqueur des élections de 2019 par la commission électorale, avec seulement 159.000 voix d'avance sur son principal rival Lazarus Chakwera.Mais, saisie par l'opposition, la Cour constitutionnelle a annulé ce scrutin pour cause de fraudes "systématiques et graves" et ordonné une nouvelle élection présidentielle "dans les 150 jours".Conformément à l'arrêt de la plus haute instance judiciaire du pays, le Parlement a adopté en février une série de lois qui organisent ce nouveau scrutin.Mais mardi, le porte-parole du chef de l'Etat, Mgeme Kalilani, a expliqué à l'AFP que M. Mutharika n'avait pas promulgué ces textes au motif que "la plupart des dispositions des lois proposées sont en contradiction évidente avec la Constitution malawite".Le président a en outre refusé de limoger les membres de la Commission électorale (MEC), comme exigé par le Parlement."Je considère cette opinion spécieuse et risible", a insisté M. Mutharika dans une déclaration lue à la presse où il a expliqué son refus.La motion du Parlement "n'a pas établi que les membres de la commission, individuellement ou collectivement, avaient failli à leurs obligations ou leur mandat", a-t-il ajouté.Le chef de l'Etat a enfin justifié son refus de démettre les membres de le MEC par sa décision de faire appel de la décision de la Cour constitutionnelle. La Cour suprême d'appel du pays doit examiner sa requête le mois prochain.