Trois Casques bleus ont été blessés jeudi dans le nord du Mali par l'explosion d'une mine au passage d'un convoi dans lequel se trouvait leur chef, le général danois Michael Lollesgaard, a appris l'AFP auprès de la Mission de l'ONU (Minusma).
Cette attaque intervient à la veille de la Journée internationale des Casques bleus vendredi, alors que la Minusma est considérée, avec 35 tués en moins de deux ans, comme la plus risquée des missions de paix de l'ONU depuis la Somalie dans les années 1990.
Dans un communiqué publié peu après l'annonce de l'attaque, la force de l'ONU a fait état de trois Casques bleus blessés vers 13H00 (locales et GMT) quand "un convoi de la Minusma a heurté une mine sur l'axe Teherdge �?? Tombouctou" (nord-ouest), sans mention de la présence des chefs des effectifs militaires et de la police.
Le général danois Michael Lollesgaard, commandant de la force militaire, et le chef djiboutien de la police de la Minusma, Awale Abdounasir, se trouvaient à bord de ce convoi, ont indiqué à l'AFP des sources au sein de la Minusma.
Tous deux "ont échappé jeudi à la mort dans la région de Tombouctou quand des mines placées sur l'itinéraire de leur convoi ont blessé trois Casques bleus originaires du Burkina Faso", a déclaré à l'AFP un responsable civil de la Minusma à Tombouctou.
Ils effectuaient une visite de terrain, lorsqu'un véhicule de leur convoi a sauté sur une mine entre les localités de Diré et de Ber, a précisé à l'AFP une autre source de sécurité de la Minusma à Tombouctou.
"Il est clair que c'est le convoi des deux premiers chefs des forces militaire et policière qui était visé, puisque quelques heures avant d'emprunter ce tronçon, les vérifications sécuritaires ont été faites", a souligné cette même source.
Cette source juge "très probable" que les mines aient été posées peu avant le passage du convoi.
Un Casque bleu bangladais a été tué et un autre grièvement blessé lundi soir près de l'aéroport de Bamako, alors que la Minusma s'évertue à rétablir le cessez-le-feu bafoué depuis un mois dans le nord du pays.
Les causes de ce décès n'ont pas été élucidées, alors que le climat s'est alourdi entre la force de l'ONU et le camp gouvernemental, qui l'accuse de complaisance envers la rébellion du Nord.
Dans un communiqué, la Minusma rappelle que depuis son déploiement en juillet 2013, "le nombre de Casques bleus morts au nom de la paix au Mali s'élève à 35, soit 1,06% de l'ensemble des soldats de la paix tombés au cours des 71 Missions de l'Histoire".
"Ce bilan ne prend pas en compte les soldats décédés suite à des accidents ou maladies.A cela s'ajoute plus d'une centaine de soldats victimes de graves blessures suite aux attaques ou explosions de mines", rappelle-t-elle.
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