L'armée contrôle "toutes les villes du nord du Mali", a assuré mardi à Nouakchott le ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maïga, une semaine après des attaques de rebelles touareg contre trois localités du nord-est du pays.
"Toutes les villes du nord du Mali sont sous le contrôle de l'armée malienne", a déclaré à la presse M. Maïga en marge d'une réunion sur la sécurité au Sahel rassemblant des ministres de la Mauritanie, du Mali, du Niger et de l'Algérie - dits "pays du champ" - ainsi que des délégués du Nigeria.
Les villes maliennes de Ménaka, Aguelhoc et Tessalit (nord-est) ont été attaquées les 17 et 18 janvier par des rebelles touareg avant d'être reprises par l'armée.Les assaillants ont été présentés par le gouvernement comme des combattants rentrés récemment de Libye et des membres du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), organisation politico-militaire née fin 2011 de la fusion de groupes rebelles touareg.
"Nous n'avons pas de problème avec les Touareg", a affirmé M. Maïga, "pour nous, les Touareg sont des citoyens maliens comme des autres.Ils peuvent avoir des attentes, des aspirations et des impatiences".
"Il y a des groupes qui ont des revendications qu'ils essayent de porter par les armes et par la violence", alors que "toutes ces revendications peuvent s'exprimer sans recours aux armes et sans recours à la violence", a-t-il dit.
Selon lui, "l'Etat malien est prêt à écouter, mais il n'est pas prêt à accepter des actions qui peuvent être de nature à menacer la stabilité et la sécurité du pays, l'unité du Mali et son indivisibilité sont garanties".
Il a ajouté que son gouvernement allait prochainement "apporter des réponses à des impatiences et des attentes", sans les préciser, et rappelé la décision récente de "créer de nouvelles régions" et "accroître la représentativité des différentes communautés du Nord dans les institutions".
Mi-décembre, le gouvernement a adopté des projet de loi créant les provinces de Taoudéni (ou Taoudénit, nord) et Ménaka, dans le cadre d'un programme de redécoupage territorial visant à porter, sur cinq ans, le nombre de régions administratives de huit actuellement à 19.
En marge de la réunion de Nouakchott, le ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a aussi récusé la violence comme moyen de revendication.
Aucune revendication, même "légitime", ne doit "s'exprimer par la violence et les armes", a dit M. Messahel, parlant de la situation sécuritaire dans le nord du Mali et au Sahel.
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