Mali: l'armée ouvre une enquête après la mort de 3 prisonniers jihadistes

Infos. Le chef d'état-major de l'armée malienne a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de la mort de trois prisonniers jihadistes pendant leur transfèrement vers un camp militaire, ont indiqué samedi les forces armées maliennes, régulièrement accusées d'exactions.

Mali: l'armée ouvre une enquête après la mort de 3 prisonniers jihadistes
"Dans la matinée du mercredi 13 janvier, à l'issue d'une rude phase de combat dans le cadre d'une opération militaire anti-terroriste, quatre éléments des Groupes armés terroristes (GAT, désignation habituelle des groupes jihadistes par les autorités maliennes) ont été faits prisonniers dans le secteur de Kobou, village situé à 25 kilomètres au sud-ouest de Boulkessi", près de la frontière avec le Burkina Faso, indique l'état-major malien dans un communiqué."Trois des quatre prisonniers ont perdu la vie au cours de leur transfèrement de Boulkessi", où agit le groupe GSIM affilié à Al Qaïda, "vers Sévaré", où l'armée dispose d'un important camp, selon le texteLe chef d'état-major a "instruit l'ouverture d'une enquête afin de déterminer les circonstances de ces décès. Il présente ses condoléances aux familles des victimes", ajoute le communiqué.Les militaires qui ont pris le pouvoir en août à Bamako se sont engagés à combattre les exactions dont l'armée malienne est accusée depuis des années.Le communiqué de l'état-major malien ne précise pas si ces événements sont liés aux opérations qui ont permis à l'armée française de tuer une quinzaine de jihadistes, d'en interpeller quatre et de saisir armement, motos et diverses autres ressources le week-end dernier dans la même région de Boulkessi.La situation au Mali reste très précaire, comme l'a relevé dans son dernier rapport le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se disant préoccupé par la dégradation de la situation sécuritaire. Cinq Casques bleus ont été tués entre le 13 et le 15 janvier au Mali.Entre fin décembre et début janvier, cinq militaires de la force française Barkhane y ont aussi été tués dans l'explosion d'un IED (engin explosif improvisé) au passage de leur véhicule blindé léger, et six autres blessés par une voiture piégée conduite par un kamikaze.

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