La médiation burkinabè a salué lundi la reprise en main du processus de transition au Mali par le président intérimaire Dioncounda Traoré, et réaffirmé que l'Afrique de l'Ouest devrait lui accorder un délai supplémentaire pour former son gouvernement d'"union nationale".
"Le principe est louable, à savoir que ce soit lui, président de la République du Mali, constitutionnellement reconnu comme l'autorité légitime, qui coiffe toutes ces institutions qui seront mises en place par ses soins juste pour associer toutes les forces vives de la Nation à la gestion de la transition", a déclaré à l'AFP le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé.
M. Traoré "met en place des structures de concertation et de partage de responsabilité pour la gestion de la transition, et cela est tout à fait louable", a-t-il poursuivi.
Le président intérimaire a annoncé dans un discours dimanche la création de nouveaux organes, notamment pour gérer la crise dans le nord du pays occupé par les islamistes, écartant de facto le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, aux attributions fortement réduites.
"L'essentiel est fait.L'essentiel est que le président soit rentré (à Bamako, ndlr), qu'il se soit adressé à la Nation sur la nécessité de mettre en place des organes de transition, dont le gouvernement d'union nationale", a estimé le ministre burkinabè, dont le pays conduit la médiation dans la crise malienne au nom de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
M. Traoré va "certainement" saisir "ses pairs" de la sous-région ainsi que le président burkinabè Blaise Compaoré et le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, qui lui accorderont "certainement" un "délai supplémentaire" pour former son cabinet, a-t-il ajouté.
La Cédéao a donné en principe aux autorités maliennes de transition jusqu'au mardi 31 juillet pour former ce gouvernement d'union, sous peine de suspension des instances régionales.
Le président intérimaire malien est rentré vendredi soir à Bamako après une convalescence de deux mois à Paris, à la suite d'une agression le 21 mai dans la capitale malienne par une foule hostile.
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