Mali: plusieurs tués dans les combats à Ténenkou, selon l'armée

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Bamako (AFP)

Un soldat malien et six rebelles ont été tués mardi dans des combats à Ténenkou, dans le centre du Mali, a affirmé à l'AFP l'état-major de l'armée à Mopti, le chef-lieu de la région.

Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat de source indépendante ni auprès de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg), dont un responsable s'est borné à confirmer à l'AFP la fin des combats, assurant que les rebelles avaient "infligé des pertes à l'ennemi".

Ces nouveaux combats se sont déroulés alors que la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a exhorté dimanche tous les protagonistes à cesser les hostilités et à évacuer les positions nouvellement occupées.

Le ministre malien de la Réconciliation nationale, Zahaby Ould Sidi Mohamed, a minimisé les récentes violations du cessez-le-feu, estimant qu'elles ne remettraient pas en cause la signature d'un accord de paix, prévue le 15 mai à Bamako, après une rencontre à Alger avec le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, parrain de la médiation internationale.

"La majorité des acteurs ont répondu par la positive quant à leur présence au rendez-vous du 15 mai", a indiqué le ministre, cité par l'agence algérienne APS, et précisant que les "messages" lui parvenant de la CMA à ce sujet le rendaient "optimiste".

Les affrontements avaient commencé vers 05H00 (locales et GMT) peu après que des hommes de la CMA "sont arrivés du côté nord de la ville", engageant la bataille avec l'armée, a déclaré un élu local joint depuis Bamako, située à 470 km au sud de Ténenkou.

- "Légitime défense" -

En milieu d'après-midi, l'armée contrôlait "totalement la situation sur le terrain", a déclaré l'état-major de l'armée à Mopti contacté peu après 16H00.

"Nous avons perdu un élément et nous avons trois blessés, alors que dans le camp des terroristes, il y a six morts", a-t-on indiqué de même source, faisant état de véhicules capturés.

Dans la matinée, un enseignant joint à Ténenkou avait indiqué avoir vu "trois blessés à l'est de la ville", sans être en mesure de préciser leur camp.

L'élu local contacté sur place a aussi signalé la fin des affrontements, en ajoutant qu'"un calme précaire" régnait dans la ville, où les habitants craignaient de sortir "massivement dans les rues".

Selon cet élu, les assaillants seraient venus par la route qui mène à Léré (nord), près de la frontière mauritanienne, où des combats le 29 avril entre rébellion et armée ont fait près de 20 morts (neuf militaires et dix rebelles) et une vingtaine de blessés, selon le ministère de la Défense.

La CMA avait revendiqué "une douzaine de prisonniers et plusieurs morts" dans les rangs adverses, justifiant l'attaque de Léré par la prise le 27 avril de ses positions à Ménaka (nord), près de la frontière nigérienne, par des groupes armés pro-gouvernementaux.

Dans un bref communiqué dans l'après-midi, la CMA a de nouveau invoqué la "légitime défense" contre les forces armées maliennes "et leurs milices affiliées". 

Le 16 janvier, des combats entre jihadistes et soldats à Ténenkou avaient fait au moins deux morts parmi les militaires maliens.

La région de Mopti se situe aux abords de la zone du nord où opèrent les groupes armés, tombée en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Les jihadistes en ont en grande partie été chassés par une opération militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours.

Mais des zones entières échappent encore au pouvoir central malien, des groupes islamistes y mènent notamment des attentats et des enlèvements.

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