Le président de transition, Bah Ndaw, désigné par les militaires qui ont renversé M. Keïta le 18 août, a signé le 31 décembre un décret nommant au service de son prédécesseur un directeur de cabinet et trois chargés de mission, dont un médecin et une informaticienne.Ce décret, conforme aux usages relatifs aux anciens présidents maliens, a été publié au Journal officiel du 8 janvier, consulté mercredi par l'AFP.A la question de savoir si M. Keïta était désormais traité de manière satisfaisante, un proche de l'ex-président a répondu: "Pas du tout"."Le président IBK (ses initiales) ne peut toujours pas sortir et recevoir librement chez lui. Il y a toujours des tracasseries et son fils +Bouba+ ne peut pas sortir non plus comme il le veut", a expliqué à l'AFP ce proche ayant requis l'anonymat.Arrêté par les militaires le 18 août après des mois de contestation populaire, le président Keïta, qui fêtera ses 76 ans vendredi, avait démissionné quelques heures plus tard. Détenu par la junte pendant plus de deux semaines, il avait été autorisé à quitter le Mali le 5 septembre pour recevoir des soins aux Emirats arabes unis.Rentré en octobre à Bamako, il réside depuis dans sa villa avec sa famille, selon le nouveau pouvoir, qui se refuse à indiquer clairement s'il est libre ou non de ses mouvements.Les avocats de Boubacar Keïta, l'un des deux fils de l'ex-président, ont de leur côté dénoncé le 21 décembre la "séquestration" dont il fait l'objet selon eux. Karim Keïta, l'autre fils de l'ex-président et ancien député influent, a pour sa part trouvé refuge à l'étranger en échappant aux putschistes.Sous la pression internationale, les militaires ont mis en place des organes de transition (présidence, Premier ministre et gouvernement, organe législatif) et se sont engagés à rendre sous 18 mois le pouvoir à des dirigeants civils élus.
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