Mali: un soldat tué dans l'attaque d'un camp déjà pris pour cible en septembre

Infos. Un soldat malien a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi dans une attaque contre le camp militaire de Mondoro, dans le centre du Mali, déjà visé en septembre par les jihadistes, a-t-on appris de sources de sécurité.

Mali: un soldat tué dans l'attaque d'un camp déjà pris pour cible en septembre
"Attaque contre le poste des Fama (forces armée maliennes, NDLR) à Mondoro vers 03H00 du matin. Bilan, un mort et trois blessés", a indiqué une source de sécurité. L'attaque et le bilan ont été corroborés par une seconde source sécurité.Ce camp, ainsi que celui de Boulkessi, proches de la frontière avec le Burkina Faso, avaient déjà été frappés en septembre par une double attaque jihadiste durant laquelle au moins 40 soldats avaient été tués.Cette attaque, l'un des plus graves revers de l'armée malienne depuis des années, avait été revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, avec laquelle Bamako a reconnu lundi être prêt à dialoguer.Le centre du Mali est pris dans un tourbillon de violences depuis l'apparition en 2015 dans cette région d'un groupe jihadiste dirigé par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté au sein de sa communauté, et rejoint le GSIM dès sa création en 2017.Les affrontements se sont multipliés entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs "groupes d'autodéfense", notamment en s'appuyant sur les chasseurs traditionnels "dozos".Quelque 500 civils ont été tués et des centaines d'autres blessés dans le centre du Mali en 2019, "l'année la plus mortelle pour les civils depuis le début de la crise politique et militaire dans ce pays en 2012", a indiqué dans un rapport publié le 10 février l'ONG Human Rights Watch (HRW).Des attaques jihadistes de grande ampleur visent régulièrement des camps de l'armée malienne, où les victimes se comptent souvent par dizaines, provoquant la colère d'une population qui ne voit pas venir la fin des violences, ainsi qu'un rejet croissant des interventions étrangères.le 26 janvier, le camp de Sokolo, également situé dans le centre du Mali, avait été pris pour cible dans une attaque qui avait coûté la vie à 20 soldats, revendiquée par le GSIM.

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