Amnesty international a appelé la justice marocaine à garantir un procès équitable en appel à huit activistes récemment condamnés pour avoir occupé des bâtiments publics en brandissant des drapeaux espagnols dans une localité du sud du Maroc.
Ces huit manifestants avaient été condamnés le 15 août en première instance, pour rébellion et violence sur des policiers, à des peines allant de quatre mois à un an de prison, après avoir occupé, le 25 juillet, une ancienne bâtisse du consulat d'Espagne dans la localité de Sidi Ifni.
Drapeaux espagnols à la main, ils avaient exigé d'obtenir la nationalité espagnole.Sur la côte atlantique, Sidi Ifni est une ancienne enclave espagnole réintégrée au Maroc en 1969, et théâtre en 2008 de violentes manifestations sociales pour protester contre sa marginalisation et son sous-développement.
Les huit condamnés, âgés de 44 à 23 ans, dont un membre de la branche locale de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), "doivent avoir la possibilité de contester les preuves qui seront présentées contre eux en appel", estime Amnesty.
L'organisation de défense des droits de l'Homme se dit inquiète du fait qu'ils puissent avoir été "injustement condamnés" et "punis pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions, dont des critiques contre les autorités marocaines".
Elle appelle les autorités marocaines "à libérer immédiatement ceux dont les responsabilités criminelles dans les actes de violence n'ont pas été établies avec certitude".
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