La principale mouvance islamiste du Maroc "Justice et Bienfaisance" a appelé au boycott des législatives d'octobre qui ne servent, selon elle, qu'à perpétuer "le despotisme".
Interdit mais toléré, "Al Adl wal Ihsane" est très actif socialement dans les quartiers populaires.Le groupe est considéré par de nombreux observateurs comme le plus important courant islamiste au Maroc.
Le groupe demande notamment la mise sur pied d'une commission indépendante chargée de modifier la Constitution afin qu'elle traduise davantage la volonté du peuple.
Les élections à venir "ne sont pas différentes des précédentes" (...) elles "embellissent l'image du despotisme et (lui permet) de se perpétuer", a dénoncé le groupe dans une déclaration sur son site officiel.
Les élections sont organisées selon une Constitution qui "consacre la tyrannie", a dit le groupe, connu pour son opposition pacifique à la monarchie.
Au Maroc, "les pouvoirs réels sont aux mains du palais royal et non pas aux mains du gouvernement", accuse Al Adl wal Ihsane.
La mouvance islamiste ne reconnaît pas le statut de commandeur des croyants du roi, une des principales divergences avec le parti islamiste Justice et développement (PJD) de l'actuel chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
La mouvance a été une des principales composantes du mouvement pro-réformes du 20-Février, né durant le Printemps arabe.
Le 7 octobre, une trentaine de partis politiques devraient prendre part aux élections législatives, qui s'annonce comme un duel serré entre le PJD et les libéraux du PAM (Parti authenticité et modernité, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi).
Lors du précédent scrutin de la fin 2011 le PJD avait remporté un succès historique dans le sillage des Printemps arabes, des contestations de rue au Maroc et d'une vaste réforme constitutionnelle voulue par le roi Mohammed VI.
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