Le 28 septembre 2009, des militaires avaient tué au moins 157 personnes et violé 109 femmes, dans un stade de Conakry où étaient rassemblés des milliers d'opposants à la candidature à l'élection présidentielle du chef de la junte de l'époque, Moussa Dadis Camara, selon une commission internationale d'enquête de l'ONU.L'instruction sur le massacre est clôturée depuis fin 2017, mais la date du procès n'a toujours pas été fixée. Les Etats-Unis, la France et l'Union européenne ont souligné "l'importance de la tenue d'un procès afin que les auteurs présumés de ces crimes puissent répondre dans les plus brefs délais de leurs actes". Ils s'engageant à "coopérer étroitement" avec Conakry pour un "procès transparent et équitable", dans un communiqué conjoint publié vendredi soir.L'Association guinéenne de victimes (Avipa) doit faire une déclaration samedi après-midi pour marquer l'anniversaire du massacre."Je veux les rassurer (les victimes) de notre détermination à oeuvrer pour la manifestation de la vérité", a affirmé le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, dans un discours vendredi soir sur la télévision publique. "Tous les présumés auteurs desdites exactions, quels que soient leur appartenance politique, leur titre, leur rang ou leur grade, devront répondre de leurs actes devant la justice de notre pays", a-t-il assuré."Ce procès sera, et nous nous y engageons fermement, une occasion de rendre justice aux victimes, de relever concrètement le défi contre l'impunité" en Guinée.Les autorités vont "créer les conditions matérielles, logistiques, techniques et sécuritaires pour la tenue effective de ce procès dans l'enceinte de la Cour d'Appel de Conakry, a ajouté le chef de gouvernement guinéen. La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a appelé samedi les autorités guinéennes à "accélérer" l'organisation du procès."L'impunité règne depuis trop longtemps en Guinée et empêche les cicatrices des victimes de guérir", a déclaré Michelle Bachelet dans un communiqué.Six organisations guinéennes et internationales, dont Human Rights Watch et Amnesty, ont le 25 septembre dénoncé le fait que dix ans après le massacre du stade de Conakry, les "familles attendent toujours qu'on leur rende justice", et réclamé l'ouverture du procès.
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