Mauritanie: une femme candidate à l'élection présidentielle du 21 juin

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Nouakchott (AFP)

Une femme a déposé sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 21 juin en Mauritanie, a annoncé mercredi le Conseil constitutionnel dans un communiqué, un fait rare dans ce pays islamique.

"Mme Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss a déposé au secrétariat général du Conseil constitutionnel un dossier portant sa candidature à la présidentielle du 21 juin", indique ce communiqué.

Mme Mint Moulaye Idriss, 57 ans, candidate indépendante, est la deuxième femme à se porter candidate à une élection présidentielle en Mauritanie, après Aicha Mint Jedeine qui s'était présentée en 2003 contre le président Maaouiya Ould Taya (1984-2005).

En Mauritanie, pays islamique où la charia est en vigueur, les femmes sont généralement faiblement représentées dans les institutions.

Elles occupent 20% des postes électifs et réclament de plus en plus la parité.

Mme Mint Moulaye Idriss est actuellement présidente du Conseil d'administration de l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle).

Mariée et mère de quatre enfants, elle est titulaire d'un doctorat de troisième cycle en ingénieurie financière.

Deux autres candidatures ont déjà été déposées pour la présidentielle du 21 juin, celle du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, et celle de Boidel Ould Houmeid, chef d'El-Wiam, un parti d'opposition modérée qui compte sept députés sur 147 à l'Assemblée nationale. 

M. Ould Houmeid, un descendant d'esclave, a été plusieurs fois ministre sous de précédents régimes. 

La date de clôture des candidatures au scrutin présidentiel du 21 juin est mercredi à minuit. 

Le Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU), coalition de l'opposition radicale en Mauritanie, avait annoncé le 4 juin qu'il boycottait la  présidentielle à la suite, selon lui, du blocage du dialogue politique avec le pouvoir.

Le FNDU regroupe la formation islamiste Tewassoul et les dix partis de la Coordination de l'opposition démocratique (COD).Ces dix partis ont boycotté les dernières élections législatives et municipales, organisées en novembre et décembre 2013, largement remportées par le pouvoir.

L'Alliance populaire progressiste (APP, opposition modérée) de Messaoud Ould Boulkheir, ex-président de l'Assemblée nationale, a également annoncé mercredi qu'elle allait boycotter le scrutin du 21 juin à cause d'un "manque de transparence".

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