"Par ailleurs, une contre-autopsie pratiquée par les médecins légistes français de renom, complétée par une analyse histologique de prélèvements anatomiques a permis de déterminer avec plus de précision, les circonstances de la mort de la victime et les caractéristiques de la trajectoire du tir mortel", a-t-il précisé lors d'un point de presse.C'est la première déclaration officielle du procureur depuis le début de l'affaire alors que la société civile a dénoncé à plusieurs reprises le silence des autorités togolaises. Le lieutenant-colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er Bataillon d'intervention Rapide (BIR), avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020 au matin et l'autopsie avait révélé une blessure par balle. Ce militaire à la prestigieuse carrière faisait partie du cercle restreint réunissant les hauts gradés les plus proches de Faure Gnassingbé. Peu après la mort du lieutenant-colonel Bitala Madjoulba, les médias locaux avaient évoqué la piste d'un "règlement de comptes au sein de l'armée". Les habitants de son village natal Siou - à plus de 500 km au nord de Lomé - ont manifesté à plusieurs reprises pour exiger que "toute la lumière" soit faite sur sa disparition. Le Togo a sollicité mi-juillet, "l'expertise" de la justice française dans ce dossier confiée à une commission dirigée par le ministre de la Sécurité. Selon le procureur de la République, une reconstitution des faits a permis, "sur la base des renseignements recueillis au cours des minitueuses investigations, de reconstituer très précisément la chronologie des événements". Nommé à la tête du 1er BIR en 2014, le lieutenant-colonel Madjoulba avait fait l'Ecole de guerre du Cameroun, l'Ecole nationale des officiers du Sénégal et dirigé plusieurs contingents onusiens.
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