La communauté internationale doit "étudier sérieusement comment aider plus généreusement le Mozambique au vu de sa situation actuelle", a déclaré Peter Maurer à l'AFP, à l'issue d'une visite de deux jours à Pemba, capitale de la province de Cabo Delgado (Nord-Est), où des centaines de millier de déplacés ont trouvé refuge.Cette province à majorité musulmane, pauvre mais stratégique en raison de ses ressources en gaz naturel, est en proie, depuis plus de trois ans, à une sanglante insurrection islamiste menée par des groupes armés qui ont prêté allégeance au groupe Etat islamique et sont connus localement sous le nom d'Al-Shabab" ("les jeunes", en arabe).Ils décapitent des villageois, enlèvent des jeunes femmes, attaquent aussi casernes et postes de police pour se fournir en armes et munitions.Le conflit a fait 2.500 morts, dont plus de la moitié de civils d'après l'ONG Acled et déplacé plus de 565.000 personnes selon les Nations unies."C'est évident qu'il y a des demandes très importantes" auxquelles il faut répondre, a poursuivi le président du CICR, appelant les autorités à trouver une solution "pérenne pour les centaines de milliers de déplacés qui vivent dans des campements provisoires ou chez l'habitant"."J'ai constaté la solidarité, l'accueil, la compréhension manifestées par les communautés locales et j'ai été très impressionné", a-t-il ajouté.Les attaques meurtrières ont considérablement faibli ces dernières semaines, une accalmie imputée à l'intensification de la réponse militaire. Le président du CICR a cependant estimé qu'il était encore "très tôt" pour envisager un retour chez eux des déplacés.Peter Maurer doit s'entretenir lundi à Maputo avec le président Filipe Nyusi.
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