Au moins dix étudiants ont été blessés et de nombreux autres arrêtés au terme de deux jours de violentes manifestations mardi et mercredi dans la capitale nigérienne, qui ont fait d'importants dégâts, a annoncé le gouverneur de Niamey.
Des violents heurts ont opposé les forces de l'ordre et des centaines d'étudiants qui protestaient contre des retards dans le paiement de leurs bourses.
Alors que les forces de l'ordre usaient de grenades lacrymogènes pour disperser les protestataires, ceux-ci ont riposté par des jets de pierres et de bouts de bois.
Les manifestants ont paralysé la circulation en brûlant des pneus et des troncs d'arbres sur les principales artères de la capitale nigérienne.
"Il y a eu au moins dix blessés et des arrestations", a indiqué Hamidou Garba, le gouverneur de Niamey à la télévision publique.
Le bilan est bien plus lourd pour Younous Abdouramane, le secrétaire général de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey, interrogé par l'AFP, qui fait état d'une trentaine de blessés et de 62 interpellations.
Vingt-six voitures, dont sept appartenant à la société française Areva, et celles de deux ministres nigériens ont été endommagées, ainsi qu'une demi-douzaine de motos, a souligné le gouverneur.
Les manifestants ont également mis à sac les locaux de l'Agence d'allocation des bourses (ANAB).
"Tous les auteurs de ces actes vont répondre devant les juridictions", a prévenu Hamidou Garba.
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