Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont depuis plusieurs années le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés qui attaquent les villages, volent du bétail, pillent et kidnappent contre le versement de rançons. Dimanche, neuf personnes ont été tuées par des "individus non identifiés" qui ont attaqué le village agricole d'Ungwan Dooh dans le district de Zangon Kataf, dans l'État de Kaduna, a déclaré Samuel Aruwan, ministre de la Sécurité de l'État. Le sud de l'État de Kaduna, à majorité chrétienne, où se trouve Zangon Kataf, est également un foyer d'affrontements entre éleveurs peuls et agriculteurs pour l'accès à la terre. "Neuf cadavres ont été retrouvés" dans le village, a déclaré M. Aruwan dans un communiqué. "Un habitant (...) a été blessé par balle et reçoit des soins à l'hôpital. Deux maisons ont été rasées lors de l'attaque." Les soldats ratissaient la zone lundi à la poursuite des assaillants, a-t-il ajouté. Lors d'un incident distinct, samedi en fin de journée, un groupe d'environ 300 "bandits" à moto a pris d'assaut le village de Duba dans l'État de Katsina, à l'extrême-nord du pays, a indiqué la police."Les bandits ont tué 12 personnes et en ont blessé 12 autres lors de l'attaque du village", a déclaré Gambo Isah, porte-parole de la police de l'État de Katsina. "Les criminels sont arrivés au nombre de 300 environ, munis de mitrailleuses et de RPG (lance-roquettes) et ont saccagé le village, entrant dans les commerces et pillant les provisions", a-t-il ajouté. Ces gangs, qui ont établi des camps dans la vaste forêt de Rugu, à cheval sur les États de Katsina, de Kaduna, de Zamfara et du Niger, multiplient ces derniers mois les attaques d'écoles où ils enlèvent des élèves pour obtenir une rançon des familles. La semaine dernière, les bandits ont enlevé neuf élèves d'une école islamique dans le district de Faskari à Katsina. Le gouverneur de l'État de Katsina, Aminu Bello Masari, cité par les médias locaux, a récemment exhorté les civils à s'armer pour se défendre contre ces assauts répétés.Le président Muhammadu Buhari est très critiqué pour son incapacité à ramener l'ordre dans le pays, alors que l'armée est déployée sur des fronts multiples, entre une insurrection jihadiste dans le nord-est, le banditisme qui sévit dans le nord-ouest, et les vélléités séparatistes dans le sud-est.
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