"Au moins six civils ont perdu la vie dans des échanges de tirs, plusieurs autres ont été blessés ou sont toujours portés disparus, tandis que des milliers de personnes essayent de fuir la ville après ces attaques", écrit Nigeria INGO Forum dans un communiqué.Les autorités n'ont pas encore communiqué de bilan, mais l'armée avait affirmé mardi après-midi avoir repoussé les jihadistes en dehors de la ville. Plus tôt, les Nations unies avaient "condamné avec fermeté" cette attaque qu'elles décrivaient mardi à la mi-journée comme "toujours en cours".Selon l'ONU, plusieurs agences humanitaires et un hôpital ont été incendiés ou endommagés dans cette "violente attaque" menée par un "groupe armé non étatique". Lundi soir, des sources militaire et humanitaire avaient affirmé à l'AFP que l'attaque avait été perpétrée par des combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), très présent dans la zone. Ces sources affirmaient également que 25 travailleurs humanitaires étaient bloqués à l'intérieur de ce site. Près de 114.000 personnes vivent à Dikwa, quasiment coupées du monde car la présence de groupes armés sur les routes d'accès les rendent extrêmement dangereuses à emprunter.Parmi elles, 75.470 déplacés du conflit mené depuis 2009 par les islamistes des groupes Boko Haram et Iswap vivent dans des camps, pour la plupart insalubres, et dépendent de l'aide humanitaire pour survivre.Ils vivent sous la protection d'un "super-camp" de l'armée nigériane, qui avait lui aussi été attaqué lundi soir, selon ces sources sécuritaire et humanitaire.Le nord-est du Nigeria est en proie à un conflit meurtrier depuis 2009 et le lancement d'attaques par Boko Haram.En 2016, le groupe s'est scindé, avec d'un côté la faction historique et de l'autre Iswap, reconnu par l'Etat islamique.Le 1er mars 2018, des combattants d'Iswap avaient attaqué une base de l'ONU dans la ville de Rann, dans le Nord-Est du Nigeria, tuant trois travailleurs humanitaires et en kidnappant un autre.Depuis le début du conflit, plus de 36.000 personnes ont été tuées et plus de deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
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