Nigeria: l'armée confirme l'enlèvement de trois Néerlandais

Trois ressortissants néerlandais ont été enlevés dans le sud pétrolifère du Nigeria alors qu'ils se rendaient dans un hôpital construit par le géant pétrolier américain Chevron, a déclaré l'armée lundi.

"Ils étaient des Pays-Bas, il s'agit de deux hommes et d'une femme" a déclaré Mustapha Anka, le porte-parole de l'armée dans le Delta du Niger, à l'AFP, interrogé sur l'enlèvement qui a eu lieu dimanche. 

Le groupe a été enlevé entre 14h (13h00 GMT) et 16h dimanche, selon M. Anka.

"Ils allaient inspecter un hôpital construit par Chevron avec une ONG.Ils n'avaient pas d'escorte", a-t-il précisé.

Des dizaines d'expatriés, dont des salariés du secteur pétrolier, ont été kidnappés dans le passé dans la région instable du delta du Niger, et la majorité a été relâchée après le versement d'une rançon.

A cause des risques d'enlèvements dans cette région d'où est extraite la majorité des deux millions de barils d'or noir produits chaque jour au Nigeria, les employés du secteur pétrolier sont toujours accompagnés d'une escorte armée pour se déplacer, ce qui n'est pas le cas des journalistes et des employés de la société civile notamment.

La porte-parole du ministère néerlandais des Affaires étrangères, Joanne Doornewaard, a également confirmé que les trois étrangers enlevés étaient néerlandais.

Judith Oosting, de l'imprimerie néerlandaise Gerrits&Leffers, a affirmé à l'AFP que deux des trois otages, un homme et une femme, comptaient parmi leurs employés, et ils était au Nigeria pour travailler avec un militant pacifiste de cete région sur un projet de magazine sur le Nigeria.

La chaîne néerlandaise NOS a identifié le troisième otage comme étant un réalisateur de documentaires.

M. Anka a affirmé qu'aucun contact n'avait été établi avec les ravisseurs pour l'instant, on ignore donc encore si ceux-ci réclament le paiement d'une rançon.

"Des informations indiquent qu'ils ont été emmenés dans une forêt du même secteur (Ekeremor)" et les services de sécurité sont à leur recherche, a ajouté M. Anka.