L'envoyé spécial de l'ONU chargé de l'éducation, l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown, a dévoilé mercredi un projet destiné à améliorer la sécurité dans les écoles nigérianes, afin d'empêcher notamment de nouveaux kidnappings de lycéennes.
Les leaders économiques du pays ont fourni une contribution initiale de 10 millions de dollars (7,4 millions d'euros) dans ce projet, qui sera expérimenté d'abord dans 500 écoles du nord du Nigeria, où sévit les islamistes de Boko Haram, responsables de l'enlèvement mi-avril de plus de 200 jeunes filles qu'ils ont promis de traiter en "esclaves" et de vendre pour être mariées de force.
"Nous ne pouvons rester les bras croisés et voir les écoles fermer, les filles privées d'éducation et les parents vivre dans la peur pour leurs filles", a déclaré M. Brown, qui s'exprimait à Abuja en marge d'un Forum économique sur l'Afrique, ouvert mercredi dans la capitale fédérale.
"Le système éducatif qui a le pouvoir de transformer le Nigeria ne peut être démoli.L'initiative +Safe school+ aidera à mettre le Nigeria sur la voie pour aider de plus en plus de filles et de garçons à aller à l'école et à étudier".
"Les pensées et les prières du monde entier sont tournées vers les filles enlevées du Nigeria, qui en sont à leur quatrième semaine de captivité", a-t-il souligné.
Selon M. Brown, le projet "Safe school" vise en priorité à identifier les écoles à risques, et implique les communautés locales, les services de sécurité et les enfants eux-mêmes.
Il prévoit le déploiement de gardes de sécurité et de policiers, ainsi que des mesures pour réagir aux menaces et aux possibles attaques actuelles sur les établissements scolaires", a-t-il ajouté.
"Cette initiative est une partie de notre travail visant à donner à chaque garçon et à chaque fille du Nigeria la possibilité d'aller à l'école.(...) Personne ne doit être privé d'éducation", a-t-ail ajouté.
L'enlèvement de plus de 200 filles dans leur école de Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est) le 14 avril, a provoqué l'indignation internationale amplifiée par les menaces de militants de Boko Haram de "vendre" comme esclaves les adolescentes.
M. Brown doit rencontrer le président nigérian Goodluck Jonathan, et lui remettre à cette occasion une pétition de plus de 400.000 signatures, demandant la création au Nigeria d'écoles où règne la sécurité, a-t-il dit.
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