"Les officiers de police qui ont arrêté M. Sowore le 31 décembre à Abuja l'ont sévèrement battu et laissé avec des hématomes sur tout le corps", a dénoncé auprès de l'AFP son avocat, Femi Falana, qui appelle à sa libération."Et comme si ce n'était pas assez, il est détenu depuis au milieu de présumés voleurs à main armé dans un célèbre centre de détention appelé +abattoir+ à Abuja", a-t-il ajouté.Quelques heures avant son arrestation, l'opposant avait appelé sur Twitter les Nigérians à marcher dans la rue pour dénoncer la mauvaise gouvernance au Nigeria.Contactée par l'AFP, la police locale a confirmé son arrestation dans la nuit du nouvel an."Après un appel de détresse reçu vers 00H30 le 1er janvier par des voisins s'inquiétant d'un rassemblement inhabituel d'un groupe de personnes, la police a arrêté cinq suspects qui s'étaient rassemblés illégalement à une heure avancée, causant ainsi des tensions", dans un quartier d'Abuja, a déclaré à l'AFP la porte-parole de la police régionale, Mariam Yusuf.Candidat malheureux à la présidentielle de février 2019, M. Sowore, 49 ans, avait déjà été arrêté le 1er août 2019 pour avoir appelé à l'organisation d'une manifestation de masse, "Révolution maintenant".Pourfendeur virulent du président Muhammadu Buhari, il est aussi le fondateur du journal en ligne Sahara Reporters, qui se présente comme un média d'investigation indépendant.Il avait été libéré en décembre 2019, mais restait accusé de trahison, de blanchiment d'argent et de cyber-harcèlement contre le chef de l'Etat.A l'époque, la société civile, certains médias et l'opposition avaient dénoncé à plusieurs reprises une dérive sécuritaire rappelant selon eux les années de dictature militaire qu'a connues le pays jusqu'à l'avènement de la démocratie en 1999.En octobre dernier le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, a connu un mouvement inédit de contestation de la jeunesse contre les violences policières et la pouvoir en place.Les manifestations ont été sévèrement réprimées, parfois dans le sang, selon plusieurs associations des droits de l'homme, et avaient dégénéré en émeutes et pillages dans plusieurs grandes villes du pays durant une semaine.
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