La crainte de représailles vécue par des habitants dans le nord du Nigeria entrave la capture de membres d'une secte islamiste, accusée d'être à l'origine une série d'attaques récentes dans le nord du Nigeria, a déclaré la police nigériane lundi.
La police de Borno (nord) - Etat dont la capitale Maiduguri a été au coeur d'un soulèvement meurtrier de la secte islamiste Boko Haram en 2009 - a encouragé au cours des dernières semaines les habitants à leur fournir des informations sur les islamistes, mais seules deux personnes se sont manifestées.
"La situation n'est pas encourageante car les habitants ne donnent pas d'informations qui pourraient nous aider à découvrir les membres de Boko Haram et mettre un terme à cette série de meurtres insensés", a déclaré à l'AFP le commissaire de police de l'Etat de Borno, Mohammed Jinjiri Abubakar.
La secte Boko Haram est accusée d'une série de meurtres visant des officiers de police et des chefs locaux, mais aussi d'attaques visant des postes de police et une prison.Selon des sources sécuritaires, environ 50 personnes ont été tuées au cours des cinq derniers mois, dont beaucoup d'entre elles à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno.
"Nous comprenons que les réticences (des habitants) n'expriment pas un soutien au groupe (Boko Haram) mais plutôt une peur d'attaques menées contre eux s'ils coopèrent avec nous.Nos assurances répétées que leurs identités ne seraient pas divulguées n'ont pas suffi", a reconnu M. Abubakar.
Des hommes suspectés d'appartenance à la secte Boko Haram ont fait circuler en octobre dernier des tracts dans Maiduguri, menaçant de tuer ceux qui fourniraient des informations sur leurs activités à la police.
La secte Boko Haram s'était soulevée en 2009 et les combats avec les forces de l'ordre, particulièrement intenses à Maiduguri où son QG avait été détruit, avaient fait plus de 800 morts.
Boko Haram, qui signifie en langue haoussa "l'éducation occidentale est un péché", veut instaurer un Etat islamique "pur".
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