"L'accusé doit être remis à son avocat", a ordonné le juge Taiwo Taiwo à Abuja, soulignant qu'il devra toutefois se présenter à la Cour pour son procès à chaque convocation. Début août, les services de sécurité (DSS) avait déposé devant la Haute cour fédérale d'Abuja une requête visant à pouvoir garder cet homme politique de 48 ans, qui a fondé le journal en ligne Sahara Reporters, en détention pendant 90 jours. Les juges avaient finalement autorisé la DSS à garder M. Sowore 45 jours, tout en précisant que cette période pourrait "être renouvelée (...) si l'enquête n'est pas terminée dans les 45 jours accordés par la cour"."Il n'y aucun ordre d'étendre la détention à partir d'aujourd'hui", a fait savoir le juge Taiwo mardi. L'avocat de M. Sowore avait plaidé sa libération, affirmant "qu'un citoyen ne peut pas être détenu en anticipation de sa convocation à la justice". "Porter plainte contre quelqu'un ne signifie pas que c'est un jugement d'incarcération", a ajouté Maitre Femi Falana. Omoyele Sowore, un détracteur virulent du président Buhari, a été accusé par la DSS d'avoir "franchi la ligne rouge" et de menacer la sécurité publique en appelant à une révolution dans un Tweet publié fin juillet. Plusieurs figures de l'opposition nigérianes poursuivies pour corruption ou atteinte à la sécurité de l'Etat sont toujours incarcérées malgré des décisions de justice ordonnant leur libération.
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