Un premier bilan faisait état d'au moins 31 morts et de nombreux blessés dimanche, selon une milice locale engagée contre les jihadistes aux côtés de l'armée."43 personnes ont perdu la vie" dans les attentats qui ont touché la ville de Damboa, dans l'Etat du Borno la nuit de samedi à dimanche, a déclaré à l'AFP Kaumi Wakil, un responsable du gouvernement local.Douze blessés très graves ont par ailleurs été acheminés par hélicoptère à Maiduguri, la capitale régionale, tandis que 35 personnes avec des blessures "modérées" ont été transférés dans une clinique du Comité international de la Crois-Rouge (CICR) à Biu, une localité voisine, a-t-il ajouté.Un autre responsable local de Damboa a confirmé ce bilan sous couvert d'anonymat.La coordinatrice humanitaire des Nations unies au Nigeria, Myrta Kaulard, a condamné les violences lundi dans un communiqué, appelant le gouvernement nigérian "à prendre des mesures renforcées pour la protection des personnes"."La crise humanitaire dans le nord-est du Nigeria (...) est l'une des plus graves au monde, avec 7,7 millions de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire en 2018 dans les Etats les plus touchés du Borno, d'Adamawa et de Yobe", a déploré l'ONU.Les attaques-suicides du week-end ont été perpétrées par six fillettes âgées de sept à 10 ans, au moment où les habitants étaient rassemblés pour célébrer la fin du ramadan.Des jihadistes présumés ont ensuite visé la foule qui s'était précipitée sur place peu après les explosions avec des roquettes et des grenades, faisant davantage de victimes.Depuis 9 ans, l'insurrection islamiste, et sa répression par l'armée, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans la région. Elle s'est étendue du nord-est du Nigeria jusqu'au Niger, au Tchad et au Cameroun, provoquant une grave crise humanitaire. Le 1er mai, au moins 86 personnes ont été tuées dans deux attentats-suicides visant une mosquée et un marché dans la ville de Mubi, dans l'Etat voisin de l'Adamawa.
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