Les autorités nigérianes ont arrêté Charles Okah, frère de l'ex-chef du Mend, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, au motif qu'il serait l'auteur de la dernière alerte d'"attaque à la bombe imminente", ont indiqué des sources sécuritaires dimanche.
Charles Okah, frère de l'ancien chef du Mend, Henry Okah, a été arrêté samedi à Lagos, ont déclaré sous couvert d'anonymat ces sources proches du dossier.Cette information n'a pas pu être confirmée dans l'immédiat de source policière.
Charles Okah "a été arrêté après l'alerte à la bombe envoyée par mail et des sms nous ont permis de le tracer", a déclaré à l'AFP une de ces sources, ajoutant qu'il était considéré comme étant le porte-parole du Mend.
Dans un courriel adressé vendredi aux médias et intitulé "Attaque à la bombe imminente à Abuja", le Mend affirmait notamment qu'il préviendra 30 minutes avant l'heure prévue de l'attaque, sans donner plus de précisions.
Le communiqué du Mend a été envoyé deux semaines après la revendication par ce groupe armé du double attentat meurtrier à la voiture piégée le 1er octobre à Abuja commis pendant la cérémonie officielle marquant le cinquantenaire de l'indépendance du Nigeria.Le Mend avait envoyé une alerte à la bombe une heure environ avant ce double attentat qui a fait 12 morts et des dizaines de blessés.
Le groupe accuse notamment le gouvernement nigérian de s'être lancé dans une "chasse aux sorcières" après le double attentat et d'avoir utilisé l'attaque comme prétexte pour "accuser à tort et harceler ses opposants".Le Nigeria est en pleine campagne électorale à l'approche d'élections générales prévues début 2011.
L'ex-chef du Mend, Henry Okah a été arrêté à Johannesburg le 2 octobre, au lendemain du double attentat d'Abuja.Il a été inculpé pour "terrorisme" deux jours plus tard.Il comparaît depuis jeudi pour demander une remise en liberté sous caution.
Il avait la veille nié, par le biais de son avocat, toute responsabilité dans le double attentant à la voiture piégée.
Le Mend affirme mener un combat au nom d'une plus juste répartition de la manne pétrolière, en faveur des populations pauvres du delta.
Apparu en 2006, ce groupe a multiplié sabotages d'oléoducs et enlèvements d'employés du secteur pétrolier.Il avait cependant largement réduit ses attaques depuis un an après une amnistie offerte par l'ancien président Umaru Yar'Adua.
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