Le président Goodluck Jonathan a annoncé mardi la création d'un comité pour la tenue d'un dialogue national au Nigeria, un pays divisé par de fortes tensions entre régions et communautés et déchiré par une insurrection islamiste.
"Quand des questions provoquent une tension constante et produisent des frictions, il est parfaitement logique que les parties concernées se réunissent pour parler", a dit le président Jonathan dans un discours à l'occasion du 53e anniversaire de l'indépendance.
Il n'a pas précisé quels seraient exactemement les problèmes à traiter par le comité dont le but est de préparer l'organisation du futur dialogue.
Mais une série de problèmes secouent régulièrement le premier producteur de brut d'Afrique, dont la distribution de la richesse pétrolière au niveau national, le partage du pouvoir entre le Sud à dominante chrétienne et le Nord à majorité musulmane et les violences du groupe islamiste Boko Haram à l'origine de milliers de morts depuis 2009.Sa plus récente attaque a fait une quarantaine de morts le weekend dernier, des étudiants tués dans un collège du Nord-Est.
Le président a dit croire au "pouvoir positif du dialogue" et avoir en conséquence "décidé de former un comité consultatif dont le mandat est de définir les modalités d'une conférence ou dialogue national".
Il a précisé que le comité serait dirigé par un ancien sénateur, Femi Okurounmu, et qu'il avait un mois pour mener sa tâche à bien.Le panel définira un cadre et soumettra des recommandations sur les formes, structures et mécanismes du processus, a-t-il dit.
La formule du dialogue national a été expérimentée par plusieurs pays d'Afrique mais de précédents gouvernements l'avaient rejetée pour le pays le plus peuplé du continent avec 160 millions d'habitants.
Elu en 2011, le président Jonathan, un chrétien originaire du Sud, devrait briguer un second mandat en 2015 alors que les dirigeants politiques du Nord, y compris au sein de son parti, réclament un retour du pouvoir à leur région conformément au système traditionnel d'alternance.
Le dirigeant nigérian est également revenu sur l'insurrection de Boko Haram dont les violences et leur répression ont fait plus de 3.600 morts en quatre ans, selon une estimation de Human Rights Watch.
Il a appelé les Nigérians à soutenir les efforts du gouvernement au moment où l'armée est lancée dans une vaste offensive contre le groupe islamiste dans ses bastions du Nord-Est, une répression qui a provoqué de sanglantes opération de représailles de Boko Haram.
"Rassemblons-nous pour combattre ce mal qu'est l'extrémisme", a dit le président nigérian."C'est le moment de s'unir derrière la cause nationale, la cause de notre liberté et de notre avenir", a-t-il estimé.
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