Trois otages français travaillant pour la société Bourbon, qui avaient été enlevés le 22 septembre au large du Nigeria, ont été libérés, a annoncé mercredi le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, alors que deux Français restent retenus dans ce pays.
"C'est avec une très grande joie et un profond soulagement que je peux annoncer, selon les indications fournies par les autorités nigérianes, la libération de trois otages français qui avaient été pris en otage au Nigeria le 22 septembre dernier sur un bateau appartenant à la société Bourbon", a déclaré Bernard Kouchner dans un communiqué.
Le ministre n'a donné aucune information sur les conditions de la libération des otages.
"Mes premières pensées vont à nos compatriotes qui viennent de traverser une dure épreuve.Je m'associe pleinement au bonheur et au soulagement de leurs familles et de leurs proches", a indiqué Bernard Kouchner.
"Malgré des conditions de détention difficiles, leur état de santé paraît satisfaisant", a précisé de son côté la société de services maritimes pour le secteur pétrolier Bourbon, dans un communiqué distinct.
Les trois employés, qui bénéficient actuellement d'un suivi médical et psychologique au Nigeria, doivent rentrer en France dans les prochains jours, mais Bourbon s'est refusé à donner une date précise "pour préserver les familles".
Les otages, membres d'équipage d'un bateau opérant sur un champ pétrolier au large du Nigeria, avaient été enlevés dans la nuit du 21 au 22 septembre, lors de l'assaut de leur navire par plusieurs canots rapides.
Le groupe Bourbon a déjà été confronté à trois reprises depuis août 2008 à des enlèvements de collaborateurs au Nigeria, où le phénomène est courant.Les personnes avaient été à chaque fois relâchés peu après.
"Nous demeurons pleinement mobilisées pour obtenir la libération de nos compatriotes encore retenus en otages, objectif vers lequel nous travaillons sans relâche", a souligné Bernard Kouchner.
Deux autres Français, enlevés lundi, avec cinq autres étrangers lors d'une attaque contre une plateforme pétrolière, restent pris en otage au Nigeria.
Des centaines de personnes, la plupart liées au secteur pétrolier, ont été enlevées ces dernières années dans la région du Delta du Niger (sud du Nigeria) par des groupes armés, dont certains revendiquent une meilleure répartition des revenus pétroliers du pays, huitième exportateur mondial d'or noir.
La libération des otages a souvent lieu en échange du paiement d'une rançon.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait d'ailleurs qualifié "d'acte de piraterie classique", à motivation crapuleuse, l'enlèvement des trois marins français.
Une opération que les autorités françaises avaient soigneusement distinguée d'autres prises d'otages, notamment celles survenue une semaine auparavant au Niger.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), avaient été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.
Leur rapt avait été revendiqué par l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et la France estime que les otages se trouvent actuellement dans le nord du Mali.
Au total, dix Français sont actuellement retenus en otages à l'étranger: deux au Nigeria, cinq au Niger, deux journalistes en Afghanistan depuis le 30 décembre 2009 et un agent des services de renseignements en Somalie enlevé le 14 juillet 2009.
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