Le dirigeant de la minorité chiite du Nigeria, Ibrahim Zakzaky, et sa femme, accusés de meurtre, ont été relaxés mercredi par le tribunal de Kaduna (Nord) et ont retrouvé la liberté.Ibrahim Zakzaky, fondateur du Mouvement islamique du Nigeria (MIN), était détenu avec son épouse Zeenah Ibrahim depuis décembre 2015, après que des violences eurent éclaté pendant une procession religieuse à Zaria (Nord). L'armée avait tiré, faisant plus de 350 morts, pour la plupart des chiites non armés, selon des organisations de défense des droits de l'Homme.Le MIN, inspiré par la Révolution islamique en Iran à la fin des années 1970, est aujourd'hui encore proche de Téhéran et rencontre une grande hostilité au Nigeria, où l'élite musulmane sunnite ne cache pas ses affinités avec l'Arabie saoudite. Le mouvement a été interdit par les autorités en 2019. Ses manifestations sont régulièrement matées dans le sang.Le principal représentant du parquet, Dari Bayero, a déclaré que des inculpations pour "terrorisme" avaient en fait été déposées contre Zakzaky devant un autre tribunal, deux jours avant sa libération. "Le 26 juillet, nous avons déposé de nouvelles inculpations contre Cheikh Ibrahim Zakzaky devant la Haute Cour fédérale ici à Kaduna", a déclaré M. Bayero à l'AFP. "Les accusations englobent les délits de terrorisme et de trahison", a-t-il déclaré, ajoutant que Zakzaky avait refusé de recevoir les nouveaux documents de l'accusation pendant sa détention.M. Bayero a ajouté que la Haute cour fédérale de Kaduna était actuellement en vacances et que l'accusation devrait attendre septembre avant de réessayer.La minorité chiite nigériane compterait quelque 4 millions de fidèles, sur 80 à 85 millions de musulmans au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique. Le Sud du pays est lui majoritairement chrétien.
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