"Quatre de nos membres ont été arrêtés ce matin devant l'Assemblée Nationale", a fait savoir Deji Adeyanju, un militant des droits de l'Homme qui a largement participé au mouvement contres les violences policières du mois d'octobre. "Ils ont dit qu'ils voulaient les inculper, qu'ils le fassent donc. Les manifestations" contre ces violences "continueront jusqu'à ce que nos demandes soient entendues", a-t-il expliqué à l'AFP. Quelques dizaines de personnes s'étaient réunies à Abuja pour demander la fin des violences policières et une réforme générale du pouvoir, selon les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.L'opposant Omoyele Sowore, également présent au rassemblement, a prévenu que ces arrestations ne "ralentiraient pas la liberté". "Les forces de police nigérianes n'apprendront donc jamais", écrivait-il vendredi matin sur Twitter. "Nous avons dû partir lorsqu'ils ont déversé leur violence sur des manifestants pacifiques". Contactées par l'AFP, les services de communication de la police n'étaient pas immédiatement disponibles. En octobre, les grandes villes du sud du Nigeria ont été secouées par trois semaines de manifestations contre les violences policières et de contestation contre le pouvoir, interrompues par une répression impitoyable des forces de l'ordre.Amnesty International y a dénombré au moins 56 morts dans tout le pays au cours du mois d'octobre, mais c'est une fusillade au péage de Lekki, épicentre de la contestation à Lagos qui avait provoqué une onde de choc.Des militaires avaient tiré sur un millier de manifestants, en tuant au moins 10 d'entre eux, selon l'ONG.Amnesty International a depuis reçu des menaces, affirmant qu'elle ne se laissera pas "intimider". Le président Muhammadu Buhari s'est montré intransigeant face aux manifestants et a réitéré jeudi qu'il ne laisserait "rien ni personne menacer la paix dans le pays ou entraver" ses "efforts". Il a également promis que "les forces de Police allaient être réformées en profondeur, poue en faire une force plus professionnelle".
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