Des jihadistes sont arrivés vendredi soir dans la ville de Garkida et ont engagé des combats contre des troupes stationnées dans la ville, forçant des centaines d'habitants à fuir dans les montagnes environnantes. "Deux soldats ont été tués dans les combats qui ont provoqué la fuite des civils dans les montagnes autour de la ville", a déclaré le chef local de la milice civile qui combat aux côtés de l'armée, Bitrus Andrew. Aucun civil n'a été blessé dans l'attaque, ont indiqué les personnes contactées par l'AFP. Les jihadistes ont d'abord incendié une église catholique et un centre de formation de prêtres ainsi que plusieurs véhicules dont deux ambulances d'un hôpital public, a déclaré Abdullahi Isah, un habitant de Garkida, qui a donné le même bilan des victimes. "C'est après que les insurgés ont tiré sur les soldats et ils sont partis", a expliqué M. Isah. Garkida se situe à environ 165 km au nord de la capitale de l'État, Yola, l'Etat du Borno, au coeur du conflit du groupe jihadiste Boko Haram.Cette dernière attaque n'a pas été revendiquée, mais elle porte la marque de l'ISWAP, le groupe de l'Etat Islamique en Afrique de l'Ouest, branche de Boko Haram affiliée à l'EI. ISWAP, qui est d'habitude davantage retranché à la frontière avec le Niger ou sur les pourtours du lac Tchad, multiplie les attaques contre les forces de sécurité, les chrétiens, les organismes de l'Etat ou le personnel humanitaire. Le conflit entre les forces armées nigérianes et Boko Haram a fait 35.000 morts depuis 2009 et deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers. Il s'est étendu au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
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