Le Soudan du Sud a estimé dimanche avoir définitivement assuré son contrôle sur sa production pétrolière, avec la signature vendredi d'accords avec des sociétés chinoises, indonésiennes et malaisiennes, avant de nouvelles négociations dès mardi avec le Soudan.
Les accords signés vendredi à Juba se substituent à ceux signés par Khartoum, alors que le Soudan était encore unifié.Ils couvrent la production d'hydrocarbures dans deux Etats pétroliers-clés, désormais sur le territoire du Soudan du Sud indépendant depuis juillet dernier, ceux du Haut Nil et d'Unité.
"Désormais, avec la signature de ces contrats, le contrôle de Khartoumm et du gouvernement soudanais (sur le pétrole du Soudan du Sud) est révolu", a déclaré à la presse Pagan Amum, secrétaire général du parti au pouvoir SPLM et négociateur en chef du Soudan du Sud.
"Le gouvernement du Soudan n'a désormais aucune raison juridique, économique ou commerciale de faire payer le moindre centime au Soudan du Sud, sauf pour le droit de passage" du pétrole sur son territoire en vue de son exportation, a poursuivi M. Amum.
Les négociations entre les deux pays doivent reprendre le 17 janvier à Addis Abeba, sous l'égide de l'Union africaine, au sujet des taxes pétrolières que le Soudan veut imposer au Soudan du Sud pour l'utilisation de ses infrastructures.
"Cela signifie que les discussions se concentreront sur le seul aspect du droit de passage", a estimé M. Amum, dans la mesure où le Soudan du Sud a déjà payé aux compagnies pétrolières une somme de 23 millions de dollars pour transporter le pétrole.Les sociétés concernées ont accepté de participer aux discussions de la semaine prochaine, a-t-il ajouté.
M. Amum a estimé que les accords signés vendredi "renforçaient la position du Soudan du Sud", qui n'est prêt à payer au Soudan qu'un droit de passage de 0,70 dollar par baril de pétrole, alors que Khartoum réclame 36 dollars.
Fin novembre, Khartoum avait annoncé son intention de prélever chaque mois un droit de passage en nature sur les exportations pétrolières sud-soudanaises, soit 23% du pétrole transitant par ses infrastructures.
Le Soudan du Sud détient désormais 75% de la production pétrolière soudanaise, qui était avant la sécession d'un total de 470.000 barils/jour.
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