"Les mouvements de population ont augmenté rapidement avec l'escalade de la violence. Le nombre de personnes déplacées dans (la province du) Cabo Delgado est désormais estimé à 211,485 (...) dont une majorité d'enfants et de femmes", écrit Ocha.Ces populations vivent dans des conditions très précaires, hébergées pour la plupart chez des membres de leur famille ou des proches, a ajouté la même source.Depuis octobre 2017, des groupes islamistes ont multiplié les attaques meurtrières contre des villages du Cabo Delgado, riche en gisements gaziers sous-marins.Ces jihadistes, dont les opérations sont désormais revendiquées par le groupe Etat islamique (EI), se sont récemment enhardis en occupant brièvement plusieurs villes de la province, où ils ont détruit infrastructures, bâtiments officiels ou agences bancaires.L'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED) a attribué depuis deux ans et demi à ces groupes plus de 300 attaques qui ont fait 1.100 morts, civils, policiers et militaires.La dernière opération d'envergure menée la semaine dernière par les islamistes contre la ville de Macomia, qui accueillait déjà 30.000 déplacés, a causé un nouvel exode, selon l'ONU."Le manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, conjugué à une hygiène déficiente, a provoqué des épidémies, notamment de choléra", écrit Ocha, qui a relevé 950 cas et 15 morts fin mai dans la province. Cinq districts du Cabo Delgado étaient également menacés par la famine, selon Ocha.L'armée et la police mozambicaines se sont jusque-là montrées incapables de ramener l'ordre dans la province, malgré la multiplication récente de leurs opérations conduites avec le soutien de compagnies militaires privées.
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