La mission des observateurs de l'Union européenne a jugé que le premier tour de l'élection présidentielle à Madagascar, organisé vendredi, avait été "libre, transparent et crédible", a annoncé dimanche sa chef Maria Muniz de Urquiza.
"D'après les paramètres et la méthodologie de l'Union européenne, nous pouvons affirmer que ces élections ont été libres, transparentes et crédibles", a déclaré dimanche Mme Muniz de Urquiza, une députée européenne espagnole, qui présentait les conclusions préliminaires de son équipe, deux jours après le scrutin.
"Malgré certaines difficultés organisationnelles, le vote s'est bien passé", a-t-elle résumé.
"La mission d'observation électorale de l'Union européenne félicite le peuple malgache pour ces élections qui se sont déroulées dans le calme", a-t-elle ajouté, se félicitant du "déroulement pacifique de la campagne et de la journée électorale", du dévouement et de la neutralité des agents électoraux, et du respect de la liberté de la presse.
"Un pourcentage non négligeable de Malgaches ne figurent pas sur la liste électorale", a toutefois relevé la chef des observateurs européens.Seuls 7,8 millions de citoyens ont été enregistrés alors que le pays compte 22 millions d'habitants, et "l'ensemble de l'électorat potentiel n'a pas été enregistré".
La mission européenne a aussi relevé "un certain nombre de lacunes sur le financement des partis": "il est souhaitable d'avoir une législation qui permette la transparence et la traçabilité des fonds" dont disposent les candidats pour faire campagne, a indiqué Mme Muniz de Urquiza.
Interrogée sur l'extrême lenteur de la publication résultats, la responsable s'est voulue rassurante: "Ce qui est important, c'est que les résultats qui sortent soient vraiment vérifiés.On ne doit presser personne.(...) Plus important que la vitesse, c'est la précision des résultats."
A la question de savoir si la lenteur du processus peut favoriser d'éventuelle fraudes, Maria Muniz de Urquiza reste pour l'instant relativement sereine: "On va rester vigilants.(...) Mais nous n'avons pas eu de remarques de la part de nos observateurs jusqu'à présent."
Pour la plupart des Malgaches, la présidentielle est un premier pas pour sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle leur pays est plongé depuis le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en 2009.
Les premiers résultats, encore très partiels, montrent qu'un second tour devrait opposer le 20 décembre le candidat de M. Ravalomanana, Robinson Jean Louis, à celui du camp Rajoelina, Hery Rajaonarimampianina.
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