Rassemblés au sein de la coalition Cap 20-21, dix-huit partis d'opposition dont celui de M. Ousmane ont lancé "un appel à la responsabilité civique à toutes les forces politiques du Niger (...) de se joindre à ce combat ultime", selon un texte lu dimanche au Palais des sports de Niamey devant plus de 3.000 personnes.Mohamed Bazoum, ancien ministre de l'Intérieur et candidat du pouvoir, est arrivé largement en tête du premier tour fin décembre avec 39,33% des suffrages. L'ex-président Mahamane Ousmane a lui été crédité de 16,99%.Ils doivent engager des négociations avec les 28 autres candidats malheureux, mais elles s'annoncent compliquées dans ce pays où les alliances se font et se défont rapidement.Cap 20-21 a appelé "tous les candidats opposés à la validation de la candidature (de M. Bazoum par la Cour constitutionnelle à) rallier le camp de l'alternance".Mohamed Bazoum est arabe, une ethnie minoritaire au Niger, ce qui lui vaut des accusations sur ses origines "étrangères".La coalition, qui a dénoncé des irrégularités lors du premier tour, a d'ores et déjà menacé de ne pas reconnaitre les résultats du second tour s'il n'est pas "transparent et honnête, sans bourrages d'urnes".Mahamane Ousmane et Hama Amadou, le plus farouche opposant écarté du scrutin pour sa condamnation à un an de prison pour une affaire de trafic de bébé, étaient présents physiquement dimanche. Le second avait appelé à voter pour le premier.Cap 20-21, lancée en septembre dans le but de soutenir le candidat le mieux placé pour le second tour, avait quatre autre candidats au premier tour: Ibrahim Yacouba (5.38%), Omar Hamidou Tchiana (1.6%), Djibrilla Baré Maïnassara (0.36%), et Amadou Boubacar Cissé (0.35%).Plus tôt dimanche, dix autres candidats parmi lesquels l'ancien président Salou Djibo ont formé une autre alliance, l'Alliance des candidats pour le changement (ACC).Ceux-là, dont le score total est de moins de 10% au premier tour, veulent "proposer" leur soutien "à tout candidat qui serait intéressé par notre contribution dans l'optique de conquérir", sous réserve qu'une fois élu, il exerce "conjointement le pouvoir" avec eux, selon un communiqué.
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