Deux personnes ont été tuées lundi à Podor, dans la région de Saint-Louis (nord) dans des violences lors d'une manifestation contre la candidature du président Abdoulaye Wade à la présidentielle de février, a appris l'AFP de sources concordantes.
Des échauffourées ont opposé des partisans du Mouvement du 23 juin (M23, opposition politique et société civile), qui protestaient contre la candidature de M. Wade, et des forces de l'ordre, qui sont intervenues pour les disperser, faisant des blessés dont deux sont décédés à l'hôpital, ont indiqué des témoins, une source policière et une source hospitalière joints depuis Saint-Louis.
Podor est située à 215 km au nord-est de la ville de Saint-Louis.
Les morts sont un manifestant de 17 ans et une sexagénaire qui est tombée sur la manifestation alors qu'elle "revenait du marché", a affirmé à l'AFP un des témoins.
Leurs identités ont été confirmées à l'AFP par une source policière, qui a indiqué que les deux personnes figuraient parmi six blessés, tous atteints par balle.Dans un premier temps, cette source avait fait état de sept blessés, dont deux ont ensuite succombé à leurs blessures.
Au total, "ils étaient six blessés, dont deux sont morts, tous atteints par balle.Les morts sont Mamadou Sy, 17 ans, atteint par balle à la clavicule droite, et Banna Ndiaye, 60 ans, atteinte au dos", a précisé la même source.
L'adolescent est décédé à l'hôpital de Ndioum (environ 40 km à l'est de Podor), où il avait été évacué.La sexagénaire est morte à l'hôpital de Podor, d'après la même source.
Un des témoins et une source hospitalière ont fait état de sept blessés, dont deux ont succombé à leurs blessures.Les autres blessés "sont sous contrôle médical", a précisé la source hospitalière, sans plus de détails.
Par ailleurs, un policier a été blessé à Saint-Louis lors d'échauffourrées entre la police et des élèves qui manifestaient contre la grève de leurs professeurs, en cours depuis plusieurs semaines, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les élèves s'étaient rassemblés lundi matin Place Faidherbe (centre-ville) pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de "pérennisation de la grève des enseignants".Des policiers sont intervenus pour les disperser, les élèves leur ont répondu par des jets de pierres.Un policier touché par une pierre a été blessé à la tête.
Des enseignants des collèges, lycées et universités publics du Sénégal sont en grève depuis début décembre pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.
Ces violences surviennent au lendemain de la confirmation, dimanche soir, par le Conseil constitutionnel de la candidature à la présidentielle du président Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, qui se présente pour la troisième fois.
Le M23 a appelé à la "résistance active" contre cette candidature, qu'il qualifie de "coup d'Etat constitutionnel".
Le mouvement a appelé à un rassemblement "pacifique" mardi après-midi à Dakar, faisant craindre de nouveaux débordements après des violences meurtrières le soir du 27 janvier, ayant suivi l'annonce de la validation de la candidature de M. Wade et l'invalidation de celle du chanteur-vedette Youssou Ndour.
Un policier a été tué et plusieurs personnes blessées au cours de ces violences marquées par des émeutes à Dakar et dans d'autres villes du pays.Aucun bilan précis n'était pour l'heure disponible.
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