La Cour suprême de Guinée-Bissau a validé dimanche les résultats du premier tour de la présidentielle du 18 mars, rejetant les recours déposés par cinq candidats d'opposition, dont l'ex-président Kumba Yala, a-t-on appris de source officielle.
Les recours sont "sans effet", indique la Cour dans un rapport de 22 pages, validant les résultats proclamés le 23 mars par la Commission nationale des élections (CNE), plaçant en tête le Premier ministre sortant Carlos Gomes Junior (48,97% des voix).Il doit affronter au second tour Kumba Yala (23,26%) mais celui-ci refuse de participer à ce scrutin, dénonçant des fraudes.
"La Cour suprême ne trouve pas d'irrégularités qui puissent entraîner l'annulation des élections présidentielles du 18 mars", selon le rapport.
Un collectif de cinq candidats, dont Kumba Yala, avait rejeté ces résultats pour "fraudes massives" et exigé l'annulation du scrutin.
Les cinq prétendants ont réagi dimanche à la décision de la Cour suprême dans un communiqué commun, réaffirmant leur refus des résultats du premier tour.
"Nous maintenons: nous ne reconnaissons pas des résultats fabriqués.La décision de la Cour suprême révèle une fois de plus son option pour la voie de l'injustice.Cette Cour manque d'équilibre et de dignité morale et professionnelle, cela est lamentable", assènent-ils, promettant d'oeuvrer pour "le bien de la justice et de la vérité électorale".
Selon Victor Pereira, porte-parole de Kumba Yala, joint par l'AFP, l'ex-président "reste sur sa position initiale: il n'ira pas au second tour".
Ce refus du principal opposant de participer au scrutin fait craindre des violences dans cette ex-colonie portugaise dont l'histoire est jalonnée de putschs, tentatives de coups d'Etat militaires et violences politiques depuis son indépendance en 1974.
La CNE doit annoncer mardi la prochaine date du second tour, initialement prévu le 22 avril, qui tiendra compte "du retard accusé pendant l'examen des recours", a indiqué à l'AFP un responsable de cette institution.
La campagne électorale, qui devait débuter vendredi dernier, a été reportée sine die en raison des recours.
La Guinée-Bissau est devenue ces dernières années une plaque tournante du trafic de drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe.
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