M. Monjib, un militant des droits humains âgé de 60 ans, a été condamné mercredi dernier à un an de prison ferme pour "fraude" et "atteinte à la sécurité de l'Etat"."Ce jugement a été rendu sans convocation de l'avocat de la défense et sans convocation de M. Monjib, qui s'est toujours présenté devant la Cour lors des multiples audiences" du procès, a réagi son comité de soutien dans un communiqué.Ce jugement "injuste" et "de nature politique vise principalement à se venger du Dr. Maati Monjib et à justifier son maintien en détention (...) au motif qu'il est condamné", alors qu'il est poursuivi dans une autre affaire, d'après la même source.Le verdict a été rendu dans le cadre d'une affaire qui concerne six autres journalistes et militants des droits humains, dont trois ont également écopé d'un an de prison ferme --le comité de soutien a réclamé "l'abandon des charges" contre tous les accusés.Les jugements ont été publiés sur un site du ministère de la Justice accessible aux avocats. Un des conseils de M. Monjib a affirmé en avoir pris connaissance par ce biais.Ouvert en 2015, ce procès traitait de malversations présumées liées à la gestion d'un centre créé par M. Monjib pour promouvoir notamment le journalisme d'investigation.L'historien, qui accuse les autorités de son pays de "terroriser les journalistes et les opposants en général", était resté en liberté jusqu'à son interpellation fin 2020 sur des soupçons de "blanchiment d'argent". Il avait alors affirmé que les faits n'étaient "pas nouveaux" et correspondaient au procès en cours. "Je suis innocent de toutes ces accusations diffamatoires."Depuis son arrestation, plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont appelé Rabat à le "libérer immédiatement et sans conditions".La Délégation interministérielle aux droits de l'Homme, une institution officielle, a elle affirmé que l'arrestation de M. Monjib n'avait "aucun lien avec ses activités comme activiste des droits de l'Homme, ses positions".Elle a "catégoriquement" rejeté les "mensonges" sur l'état de la liberté d'expression dans le pays. Dans son dernier rapport annuel, Human Rights Watch estime qu'en 2019 le "Maroc a intensifié sa répression contre des commentateurs des réseaux sociaux, des artistes et des journalistes exprimant des opinions critiques".
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