Des miliciens de deux groupes armés alliés, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), "se sont manifestés ce matin en tirant vers des véhicules de la Minusca", a déclaré à l'AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l'ONU dans le pays (Minusca), ajoutant que les Casques bleus avaient répliqué.Le 10 janvier, des combattants de l'UPC avaient attaqué à Bambari des militaires de l'armée et des Casques bleus en amont d'une cérémonie officielle à laquelle devait assister le président Faustin-Archange Touadéra. Celle-ci avait été annulée.Deux policiers centrafricains et plusieurs combattants de l'UPC avaient été tués dans les combats et une trentaine de blessés admis à l'hôpital.Selon l'ONU, le "général Bello", à la tête des éléments de l'UPC à Bambari, avait été blessé lors de ces affrontements. Il est introuvable depuis.Deux autres hauts responsables de l'UPC ont été "neutralisés", selon une source sécuritaire.Après ces combats, l'ONU a riposté avec fermeté, déployant des forces spéciales portugaises en ville, le contingent d'élite de la mission. Deux Mirage 2000 français ont de même effectué un "show of force" - un passage à très basse altitude - au-dessus de Bambari."L'opération lancée la semaine dernière se poursuit", a expliqué M. Monteiro jeudi.Il a également dénoncé la "manipulation" par l'UPC d'une partie de la communauté musulmane de Bambari. Celle-ci a manifesté mercredi dans la ville contre la présence onusienne."Nous dénonçons également l'utilisation à Bambari d'enfants comme boucliers humains par ces groupes armés", a-t-il ajouté.Des affrontements entre des combattants de l'UPC et du FPRC, et l'armée accompagnée de Casques bleus, ont aussi eu lieu fin décembre à Bakouma, dans le sud-est du pays. Mercredi, le FPRC qui tenait la ville a quitté les lieux.Un poste avancé de la Minusca sera installé à Bakouma, a indiqué M. Monteiro jeudi.Cette résurgence de violences intervient alors que doivent se tenir des pourparlers entre les autorités et les groupes armés le 24 janvier à Khartoum, sous égide de l'Union africaine (UA).
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