L'opposant congolais Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), a été inculpé jeudi d'"atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l'�?tat", a précisé le parquet général de la République à Kinshasa.
En RDC, l'inculpation équivaut à la fin de la phase d'instruction et M. Katumbi est donc désormais formellement en attente de son procès.
Au vu des chefs d'accusation retenus contre lui, M. Katumbi encourt la peine de mort (systématiquement commuée en prison à vie en vertu d'un moratoire sur l'application de la peine capitale), a indiqué à l'AFP Sam Bokolombe, professeur de droit pénal à l'Université de Kinshasa.
Un peu plus tôt, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait annoncé que M. Katumbi était "inculpé" et "sous le coup d'un mandat d'arrêt", à la suite de ses auditions de la semaine précédente dans le cadre d'une enquête sur un "recrutement de mercenaires" au Katanga, la province du sud-est de la RDC dont il a été gouverneur de 2007 à septembre 2015.
Interrogé sur la question d'une éventuelle arrestation de M. Katumbi, M. Mende a ajouté: "Tout dépend maintenant de l'appréciation de la justice s'il faut le transférer ou pas" à Kinshasa.
"�?a peut être la résidence surveillée ou une incarcération", a encore dit le porte-parole.
Les autorités congolaises avaient annoncé le 4 mai l'ouverture d'une enquête visant M. Katumbi après l'arrestation de quatre de ses gardes du corps, dont un Américain.
Selon certains de ses proches, M. Katumbi se trouvait jeudi après-midi dans un hôpital de Lubumbashi (sud-est de la RDC).
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