"Il y a eu dix militaires tués, sept blessés et trois disparus, et du matériel emporté par les assaillants", a indiqué à la presse le lieutenant Jules Ngongo à propos de la crise en Ituri, l'une des nombreuses crises qui agitent l'est de la RDC."Côté assaillants, il y a 28 tués, trois armes récupérées et soixante capturés", a ajouté l'officier. Treize assaillants ont été remis à la justice militaire.Le lieutenant a donné "48 heures" aux "assaillants" pour déposer les armes sous peine "d'une attaque foudroyante" de l'armée.Plus d'une centaine de civils ont été tués depuis début février dans la province de l'Ituri, riche en or, provoquant un déplacement massif de population (plus de 300.000 d'après des sources locales) à l'intérieur de la province ou vers l'Ouganda voisin, de l'autre côté du lac Albert.Les tueries ont visé principalement l'une des communautés de l'Ituri, les Hema, principalement éleveurs, qui accusent les Lendu, des agriculteurs.Beaucoup d'acteurs et d'observateurs locaux réfutent cependant l'idée d'un conflit communautaire Hema-Lendu sur le modèle de celui de 1999-2003, qui avait fait 60.000 morts jusqu'à l'intervention d'une opération européenne Artémis sous commandement français.Le porte-parole militaire n'a rien dit sur le profil des "assaillants", estimant que ce n'était pas à l'armée d'en parler.Il a ajouté que la vie reprenait dans le territoire de Djugu, l'épicentre des tueries de février et mars. "L'armée a estimé que les déplacés pouvaient regagner leur village", selon lui.Le gouvernement a annoncé une prochaine "conférence sur la paix" en Ituri où le président congolais Joseph Kabila doit se rendre dans les prochains jours, indique-t-on de source officielle.
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