Au moins 23 civils ont été tués mardi dans l'est de la RD Congo, dans l'accident d'un camion tombé dans un ravin après que son chauffeur ait été tué lors d'une attaque de rebelles présumés hutus rwandais, a-t-on appris mercredi auprès de l'armée congolaise.
"Deux rebelles des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR) ont tué le chauffeur d'un camion et son propriétaire assis à côté.Le véhicule, qui transportait des passagers et des marchandises, a basculé dans un ravin.Il y a entre 23 et 30 morts", a déclaré à l'AFP le major Sylvain Ekenge, porte-parole de l'armée congolaise.
"Il se pourrait que le bilan des victimes augmente encore", a-t-il ajouté.
L'attaque s'est produite dans la forêt de Walikale (est), dans la province du Nord-Kivu, où les FDLR sont très actifs.Le camion circulait "en profondeur dans la forêt" entre les localités de Walikale et Masisi.
"Les deux rebelles ont pris la fuite.Des soldats ont été envoyés à leur poursuite, mais les retrouver dans la forêt de Walikale, c'est comme trouver une aiguille dans un botte de foin", a ajouté le porte-parole militaire.
"Les rebelles ont tiré deux coups de feu", a-t-il ajouté en faisant état de témoignages de "survivants" du drame, sans préciser leur nombre, ni leur état.
L'administrateur du territoire de Walikale n'était pas joignable mercredi en début d'après-midi.
Les rebelles FDLR, comme des miliciens congolais Maï-Maï, ont trouvé refuge dans la forêt de Walikale, où ils exploitent illégalement des mines de ce territoire très enclavé, au sous-sol riche notamment en cassitérite et en or.
Ils sont régulièrement accusés de commettre des exactions (vols, pillages, violences, viols...) contre les populations civiles.
Fin-juillet-début août, près de Walikale, jusqu'à 500 personnes, dont des enfants, ont été violés dans 13 villages, lors d'une attaque attribuée par l'ONU à une coalition de rebelles FDLR, miliciens Maï Maï et combattants d'un autre groupe armé dirigé par un ex-rebelle congolais.
Depuis début 2009, l'armée congolaise, appuyée logistiquement par la force de la Mission de l'ONU (Monusco), mène des opérations contre ces différents groupes dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, mais sans parvenir à les réduire totalement.
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