Au moins 26 personnes ont été tuées et 13 autres blessées depuis le 1er janvier au cours de deux attaques lancées par des rebelles hutu rwandais dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi auprès de l'armée.
Les deux attaques se sont déroulées dans les nuits du 1er au 2 janvier et du 3 au 4 janvier dans le territoire de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu.Elles sont attribuées aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
"La première attaque a visé la chefferie de Luyuyu et a causé la mort de 18 civils, et six maisons ont été incendiées.La deuxième attaque, dans la localité de Ngolombe, a fait huit morts", a déclaré à l'AFP le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole des opérations militaires Amani Leo pour les Nord et Sud Kivu.
"Dans l'ensemble, il y a 13 blessés qui ont été enregistrés parmi les civils", a-t-il ajouté.
D'après des associations des droits de l'Homme citées par la radio Okapi, parrainée par l'ONU, le bilan s'élève à une quarantaine de morts."Les hommes qui sont sur le terrain nous informent qu'il y a 26 tués plus 13 blessés", a réaffirmé le colonel Ekenge, sans exclure que de nouveaux développements.
Selon l'armée, les populations villageoises ont apparemment payé le prix de leur soutien à des groupes Maï-Maï locaux d'auto-défense qui combattent les rebelles rwandais du FDLR.
Les localités visées sont isolées, "presque dans les forêts et sont à la merci des FDLR, d'autant plus que nos militaires n'ont pas été déployés dans ce secteur", a reconnu le colonel Ekenge, avant d'annoncer qu'un "nettoyage est en cours depuis le 1er" janvier.
"Le commandant des opérations du Sud-Kivu m'a confirmé que deux bataillons (d'un régiment dépêché pour sécuriser les élections du 28 novembre) sont déployés dans les deux zones.Il a même ordonné le déploiement d'un bataillon du régiment du territoire voisin de Mwenga pour essayer de faire pression sur les FDLR", a détaillé le porte-parole.
Ces rebelles sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda voisin, qui a fait 800.000 morts selon l'ONU.Ils sont aussi régulièrement accusés en RDC de commettre des pillages, atrocités, viols et assassinats, contre les civils notamment.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.