Des tirs à l'arme lourde ont fait quatre morts dimanche soir près de Goma (Est de la République démocratique du Congo), du fait d'une confusion entre des militaires dont certains étaient ivres, a affirmé lundi à l'AFP une source militaire.
Des habitants et un responsable militaire régional avaient auparavant déclaré à l'AFP que des tirs à l'arme lourde avaient été échangés entre l'armée régulière et des rebelles non identifiés, dimanche soir à Saké, à 27 kilomètres de Goma, capitale de la province instable du Nord-Kivu.
En réalité, "c'était des militaires indisciplinés ivres qui revenaient du lieu où ils avaient bu.Leurs collègues les ont confondus avec des personnes inconnues et ont tiré sur eux", a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un officier de l'armée du Nord-Kivu.
"Ceux qui étaient ivres ont riposté, à tel point que les FARDC (Forces armées de la RDC) qui étaient en patrouille ont cru à une attaque du mouvement M23.Le bilan est de trois civils et un militaire tués", a ajouté l'officier, refusant de donner plus de détails.
Le M23 (Mouvement du 23 mars), fondé en mai par un groupe de mutins ex-rebelles, a démenti toute implication dans les tirs.
Ses positions sont à une vingtaine de kilomètres de Goma, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, deux pays accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
Début août, l'ONU a demandé au M23 de stopper sa progression vers Goma et, depuis, un calme relatif règne dans la région.Les mutins ont récemment menacé de prendre Goma si l'insécurité dans cette ville persistait.
Dans un communiqué publié lundi, le groupe Société civile du Nord-Kivu (SCNK) évoque également quatre morts, mais assure que les victimes sont toutes "civiles".Ce groupement d'organisations non gouvernementales ajoute qu'il y a eu "onze blessés graves" et que les "bombes ont complètement détruit cinq maisons et des véhicules privés".
"Certains disent que des militaires impayés se seraient soulevés pour exprimer leur mécontentement, d'autres affirment carrément qu'il y aurait des infiltrations du M23 dans" l'armée, indique la SCNK, rapportant les propos de "responsables militaires".
Selon un militaire occidental, les tirs de kalachnikov avaient commencé dimanche à 18H00 (16h00 GMT) et avaient été suivis de tirs de mortier vers 20H00.
Des chars de l'armée avaient quitté Goma en direction de Saké et avaient récupéré des militaires qui se repliaient.
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