Au moins 50 civils ont été tués en mai dans l'est de la République démocratique du Congo lors d'attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont l'une a fait 22 morts dans la nuit du dimanche au lundi, a annoncé mercredi l'ONU.
"Dans la nuit du 13 au 14 mai, des présumés éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont attaqué le village de Kamananga (dans la province du Sud-Kivu), tuant au moins 20 personnes", selon un communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
"Les FDLR accusent la population de collaborer avec les éléments du groupe armé Raïya Mutomboki", une milice locale, et "au cours de ces attaques, plusieurs maisons ont également été incendiées", est-il ajouté.
Selon le porte-parole militaire de la Mission de l'ONU (Monusco), cette attaque a fait 22 morts.
"Depuis le début de ce mois, au moins 50 personnes, dont des personnes déplacées, ont été tuées par des présumés FDLR dans les mêmes conditions", précise Ocha.
Les attaques ont eu lieu dans le territoire de Kalehe, au nord de Bukavu, le chef lieu du Sud-Kivu.
Le 5 mai à Lumendje, une autre localité de ce territoire, au moins 10 personnes déplacées, dont quatre femmes qui se rendaient aux champs, avaient été tuées par des présumés FDLR qui les soupçonnaient de collaborer avec les Raïya Mutomboki, selon Ocha.
L'activité des FDLR et d'autres milices locales présentes dans le Nord et le Sud-Kivu a redoublé ces dernières semaines, après la suspension des opérations militaires menées contre ces groupes décidée le 11 avril par le président congolais Joseph Kabila à la suite de la défection de plusieurs centaines de soldats ex-rebelles dans ces deux provinces.
Mardi, la société civile du Nord-Kivu avait dénoncé des attaques meurtrières contre les civils attribuées aux FDLR dans cette province, qui ont fait au moins six morts.
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